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Villes/Paris/Initiative coordination-banlieue/CR du 63 mars

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Commission Liberté d’Expression banlieue quartiers populaires[modifier | modifier le wikicode]

63 mars - 2 mai 2016


Proposition de Parlons Agissons

Déclarer en AG, pour tel jour et telle heure, chacun se retrouve avec des personnes de ND et des passants dans la place la plus proche de chez lui, le hasard géographique fluidifie les rencontres.

Question sur l’intérêt de « soutenir les migrants », qu’on a placé dans un lieu fermé (et donc en les rendant invisible à l’opinion), dans les conditions d’organisation et de sanitaire pas forcément les meilleures, en tentant de pérenniser un provisoire qui ne devrait pas devoir durer. Remise en question des « bonnes âmes » qui savent mieux que les migrants ce que les migrants veulent.

Problématique : immobilisme du militantisme à la française, impossibilité de faire et penser autrement -il faut sortir de l’élitisme partisan qui sait mieux que les autres.


Problématique : radicalités d’action

- Il faut pouvoir suivre les plus radicaux, qui, comme dans le cas de la ZAD du barrage, ont initié un mouvement en autonomie et ont été rejoint par l’ensemble du mouvement constatant l’échec des manifestations et autres pétitions.

- Il faut respecter le mode d’action de chacun ; il n’est pas utile de chercher à séduire les médias.


Proposition pour la commission Action et les autres Actions : réfléchir à l’impact potentiel d’une action et débriefer l’impact des actions passées;

Exemple de la ND à St Denis, il faut participer aux débats, on a réussi à convaincre deux pro-FN de finalement s’abstenir.


Problématiques, les militants peu inclusifs :

Certaines réunions ND locales sont initiées par des militants professionnels qui ne sont pas inclusifs, qui ont « la science infuse ».

- Le meilleur moyen de faire passer la méthode de débat de ND c’est de laisser les gens débattre de manière spontanée et bordélique et qu’ils réalisent d’eux même la nécessité d’une modération et des gestes…

Problématique : comment laisser la parole libre à celui qui la prend :

- Si quelqu’un dit des choses pas très cohérentes (en apparence), il ne faut pas l’interrompre, et le conduire par le débat à quelque chose de plus constructif.

- Dès qu’un groupe se forme en association, collectif, il devient exclusif : ça commence par la nécessité d’adhérer au tract initial Rép : le « collectif » doit décider de ses sujets.

- Rép : dans les petits groupes, la parole se libère plus facilement.

Le militantisme pro se sclérose et se rigidifie, il devient exclusif ET rejeté par les autres (passants etc…)

- Question du porte-parole : Le « Collectif » ne doit pas avoir de pouvoir attitré, désignation d’un porte parole hebdomadaire, il permet un rapport plus cohérent au mouvement.

Problématique : Comment ne pas envahir les banlieusards en tant que bobos ?

- Proposition : Créer une commission doléance qui servirait de base de centralisation et de socialisation dans les Quartiers pour déterminer les sujets de débats centraux;

- Proposition : Aller chercher les gens chez eux/chez nous.

Retour sur la violence « casseurs » :

Problématique des mouvements spontanés où la spontanéité de chacun peut nuire à la spontanéité d’autrui.

Comment concilier les actions de conflit avec la police et les lieux de débat, comment amener les « casseurs » à respecter le lieu de débat, à agir hors de la place par exemple, peut être en les infiltrant ?

- Depuis le temps que des gens manifestent et ne voient pas d’impact, ils en arrivent à la violence.

-Depuis 35 ans, les manifestations deviennent épisodiques, elles donnent la fin avant de commencer, il ne faut pas de limites temporelles à une mobilisation -On a le droit d’être en désaccord et on ne doit pas isoler une partie du mouvement et de la donner en pâture à la presse ; on ne doit pas scinder le mvt.

- La violence est un rapport de force pour l’instant en notre défaveur : il faut dialoguer avec eux pour leur faire comprendre que cette violence est nuisible : le moyen de lutte c’est la grève.

Question de l’image (en banlieue et ailleurs)/Communication

ND n’a pas de chef, à la télé on ne montre que des combats et destructions, les objectifs n’apparaissent pas clairement ; est-ce la loi el-khomri ? Ça pose la question de la communication.

- Rép : internet et télé sont des gadgets électroniques, comment continuer dans cette société avec l’usage de ces objets, qu’il faut détruire parce qu’ils servent à empêcher le débat dans l’espace publique !

- Rép : ils ne montrent jamais les débats.

- Rép : problème des gens qui ne veulent pas être filmés dans les débatsèpresse et médias exclus de fait des cercles de décision.

- Rép : Ce n’est pas parce que le gouvernement jouer le pourrissement et que les médias y contribuent qu’on ne peut pas se servir de la télé en les amenant à filmer les débats.

- Rép : Ne pas se focaliser sur l’histoire des casseurs pour ne pas jouer leur jeu.


Les places où l’on discute sont un lieu de lutte il faut retrouver la démocratie pour que chacun puisse dire ce qu’il a à dire.
- Les jeunes travailleurs ne peuvent pas suivre le mouvement « intellectuellement » et politiquement ; ils ne sont pas touchés, trop éloignés, préoccupés par des problèmes plus urgents, il faut combler l’écart entre eux et ND.
Problématique : la révolte en banlieue

- Dans les banlieues il y a une haine de la police, qui a été renforcée par les évènements de 2005, elle se transforme parfois en lutte armée, avec des policiers blessés. Beaucoup de jeunes ont été incarcérés alors qu’ils militaient eux-mêmes en faveur d’un mouvement politique.

- Il faut travailler sur des axes de communication avec les jeunes, banlieusards entre autres, pour avoir un mouvement fort !

- La catégorie « casseurs » sert à dépolitiser, à réprimer, à son propre niveau. Les provocations viennent des deux côtés, et la non-acceptation de l’autre vient aussi des deux côtés

Proposition : ND est un milieu riche, des plus petits comités en arrondissements, quartiers, villes pourraient servir à toucher plus largement et concentreraient les discours à ND

Retour à la problématique banlieue :

- les Français n’ont pas compris pourquoi les banlieues se sont révoltées, nous nous exprimons avec violence parce que nous subissons la violence au quotidien au quotidien (contrôle, etc…) ; la banlieue ne se sent pas concernée par ND car il ne reflète pas la diversité françaises ; de plus ils sont coupés de toute organisation socialisante, travail, syndicats, associations pas soutenues, à cela s’ajoute l’image qu’on renvoie aux parents dans le banlieues qui ne nous perçoivent que comme des casseurs, il faut plus s’unir sous une identité précise et ne pas s’éparpiller en actions incohérentes

-Dans la question du rapport au banlieue, il est évident qu’en tant que blanc aisé on ne subit pas la même violence, les associations en banlieues se sont effectivement évanouies ce qui a ruiné leur dynamisme social, et il faut contribuer à recréer un tissu social ; il faut réfléchir à cet objectif face à une réalité d’hyper précarité et de chômage.

Exemple-proposition

- Témoignage du quartier populaire de Sens, sous couvre-feu depuis novembre ; il s’y organise des ND qui ont comme QG le centre du quartier ; les syndicalistes y viennent et parlent d’éducation, d’intégration, de convergence des luttes

- La convergence entre bobos et prolos ne doit pas être intellectualisée, mais on doit demander à chacun sa forme de lutte, comment lutter contre ses images toutes faites des populations pauvres, prendre en compte que les éduqués ne sont pas ceux qui le croient ; et donc, que, peu importe la forme de révolte qui prend en banlieue, on doit la soutenir, car la révolte c’est ND.

- Lors des révoltes en 2005, Sarkozy a dévalorisé les banlieues ; on doit prendre nos grand-parents comme modèle, pour être tous ensembles, sans l’Etat, pour dégager des valeurs saines et propres ; il faut trouver comment se défendre de la violence utilement ; on nous met dans des cases de « minorités », mais, ensemble, nous sommes a majorité et si ND se fait autant attaquer, c’est parce qu’il diffuse des valeurs anti-Etat !

Exemple d’Amiens :

On fait une ND très calme, à 0h30, les CRS ont fait sommation puis ont tabassé des jeunes, comment régir à ces violences policières ? Peut-on porter plainte collectivement ? Victimes et témoins ? Le PG aurait porté plainte contre Cazeneuve à ce sujet des violences policières…
- Entrer en contact avec le black block (mili), se coordonner avec leur discours « nous ne voulons pas d’ordre, et la police représente l’ordre », il faut donc durcir le discours Proposition pour un service d’ordre non-violent