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Villes/Paris/Langue des signes française/CR/8 mai 2016

De NuitDebout
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Compte-­rendu de l'assemblée : Commission LSF – Nuit Debout

Dimanche 8 mai 2016 de 15h40 à 17h30

place de la République

environ 40/50 personnes présentes

6 interprètes LSF présent­e­s


En parallèle de la réunion :

­ La commission LSF a animé un stand « accueil LSF » qui a permis une action de sensiblisation. De nombreux visuels (dessins, créations artistiques) décoraient le stand.

­ L'espace photo « Indignez­vous » a été installé, permettant d'exprimer sa colère.

­ Une boite de don a permis de recueillir de l'argent qui servira à améliorer le stand,...

­ Deux personnes sourdes ont animé un espace « musée debout » : échanges autour d'oeuvres d'art,...


Introduction de l'assemblée :

Un bref rappel des règles de l'assemblée a été fait :

­respect des tours de paroles, écoute et expression claire, concise, proposant des solutions sans s'éparpiller, ne pas apporter de critique non­constructive,... ­ code visuel utilisé lors des assemblées (qui permet de manifester son accord, son opposition,...)

­ un compte­rendu est réalisé en vue d'impliquer les personnes ne pouvant être présentes physiquement

Une équipe de modération s'est constituée en vue d'assurer le bon déroulement de l'assemblée : Shirley et Philippe ont le rôle de modérateur­trice de l'assemblée, Justine est preneuse de notes.

Une affiche « Propositions » a permis de noter les principales propositions émises, autour de différents thèmes. Une seconde affiche « Actions » a permis à chacun­e de synthétiser ses idées d'actions. (Voir sur la page fb)


Thèmes de l'assemblée : accessibilité, éducation, pouvoir médical, culture, justice, travail,...


Interventions lors de l'assemblée :

­ Historique du mouvement Nuit Debout :

Ce mouvement a été crée suite à la lutte contre la loi travail. Le 31 mars le film "Merci Patron" a été projeté sur la place de la République. Cela a impulsé quelquechose. Des manifestations, grèves et autres actions ont été organisées. Le mouvement Nuit Debout s'est développé grâce à la création de plusieurs commissions autour de différentes thématiques, par exemple sur la question des intermittents du spectacle.

La convergence des luttes vise à lutter ensemble contre la loi travail, mais d'autres problématiques ont également émergées.

Il est difficile de faire venir du monde face aux soucis avec la police, avec les média,...

­ Historique de la commission LSF :

Initialement, cette commission avait pour titre « commission discriminations », elle a ensuite changé de nom car la discrimination était un thème trop généraliste. C'est ainsi que s'est crée la « commission LSF » Voir les compte­rendus des dimanche précédents.

­ Quelques luttes pour la LSF et les droits des sourds :

Sourds en Colère a manifesté contre l'implant à la Salpetrière, des actions ont été menées : les cartes d'électeur déchirées face à l'assemblée nationale,... D'autres petites luttes ont émergé comme celle contre le dépistage précoce de la surdité, l'implant,... des structures comme OSS 2007 ont oeuvré.

Il reste encore de nombreux combats à mener : revendiquer des services publics accessibles : emploi, santé, justice, inégalité de traitement à la MDPH, manque de classes bilingues, main mise du ministère de la santé et du monde médical sur l'éducation des sourds, LSF peu accessible, difficultés d'avoir des interprètes,...

Le centre relai est une revendication portée depuis 10 ans.


­Evenement Nuit Debout :

En ce jour du dimanche 8 mai, à l'initiative de la commission démocratie, un nouveau processus de vote en assemblée a été expérimenté. Une feuille a été distribuée à chaque commission et groupe de travail, permettant d'émettre des propositions. La commission LSF a ainsi émis deux propositions.

Lors de l'AG, 6 feuilles ont été tirées au sort. Ces propositions ont été lues à l'assemblée. Les participants ont émis un premier avis : les propositions rentrent­elles dans le cadre du mouvement ? Si oui, garde­t­on ces propositions afin de les soumettre à un vote samedi prochain (le 14 mai) ? Des rendez­vous seront ensuite mis en place pour que ces propositions soient portées par un plus grande nombre et qu'elles évoluent vers du concret.

VOIR LES DÉTAILS : fiche « Processus de vote », sur le facebook « Nuit Debout PARIS Power LSF », publié lundi 9 mai.

 Quelles thématiques allons­nous prioriser, et proposer ?

­ L'accessibilité : ce thème est suffisamment large et comprend plusieurs problématiques : manque d'interprètes,...

­ La surmédicalisation de la surdité : le lobby médical a la mainmise sur le monde politique, d'énormes subventions sont versées pour la réparation auditive (implant, dépistage précoce), la LSF est ainsi mise à l'écart (peu de subventions pour son développement)

­ Propositions non retenues : le manque de subventions dans différents domaines (emploi, formation, interprètes,...) qui amenent à des situations de discriminations / ajout de la LSF dans la constitution

→ Nos revendications doivent concerner les autres commissions (qui connaissent aussi des problèmes). Nous devons nous fédérer, et approfondir nos propositions si elles sont retenues samedi 14, via des messages forts et concis, qui frappent les esprits.


­ ''Les thèmes abordés :''

Les thèmes les plus urgents devront être abordés en priorité, afin d'agir vite.

- La loi Travail : on nous a pas demandé notre avis, nous le peuple, devrions avoir le pouvoir d'impulser les choses, faire nous­même des propositions.

- La surmédicalisation de la surdité : voir plus hautLe manque d'accessibilité dans les services publics : les sourd­e­s ne sont pas bien accueillis. → Solution  : embaucher des personnes sourdes dans ces services, dans les agences, dans le milieu juridique.

- Le travail : les recherches de travail se font souvent par téléphone → Solution  : le centre relai téléphonique (voir le CR du 1 er mai) → Solution  : proposer aux sourd­e­s un plus large choix de formations (université ou autre) et de métiers, avoir des interprètes

- L'apprentissage de la LSF : peu accessible financièrement, même pour les parents d'enfants sourd­e­s, les formations sont très chères → Solution  : proposer un congé pour les parents afin qu'ils puissent l'apprendre. Au Etats­Unis, ils ont droit à une semaine par an pour l'apprendre. Il faut proposer des actions de sensibilisation afin de diffuser la LSF plus largement, ainsi que des cours accessibles financièrement.

- L'éducation :

­ Manque d'écoles bilinques, difficultés à créer des classes bilingues, surtout en collège (géré par le département) et lycée (géré par la région)

→ Solution  : une école bilingue par département

La procédure : recenser les besoins, trouver une école pour accueillir une classe bilingue, trouver des professeurs compétents, faire des démarches auprès du rectorat (comité scientifique). Cela peut mettre deux ou trois ans.

­ Par ailleurs, en IDF, la MDPH pousse une scolarisation des sourds en IME (Institut Médico Educatif). Dans ces établissements, les enseignements de base sont délaissés au profit de la réparation auditive. ­Trop peu de sourd­e­s ont accès aux formations, trop peu deviennent professeurs.

→ Solution  : que le gouvernement crée une formation publique ouverte afin qu'ils et elles puissent devenir professeurs.

Par ailleurs, en juillet, 2LPE organise une université d'été, à l'issue de cet événement, il sera possible d'agir auprès du gouvernement, de suivre une méthode officielle.

→ Solution  : faire reconnaître la LSF dans la constitution, l'éducation nationale serait ainsi obligée d'offrir une éducation en LSF

→ Solution  : se mettre en lien avec la commission « éducation populaire », se mutualiser pour agir avec les entendantsL'ajout de la LSF dans la constitution : Le combat est long à mener, il faut se bouger dès maintenant. Parallèlement, nous pouvons oeuvrer pour faire évoluer les lois et créer des structures bilingues.

- La place de la LSF du point de vue des lois : Dans la déclaration des droits de l'homme, nous sommes censés être libres et égaux en droit... Or, tout comme les autres langues minoritaires (breton, basque), la LSF n'est pas reconnue. Toutefois, le Sénat a récemment débattu autour de la loi sur la république numérique et le centre relai, pour la première fois on parle de la LSF comme langue de la République.

- Quel lien avec le handicap ? La loi de 2005 est portée sur le handicap, parler de LSF n'est pas adapté. La langue n'est pas suffisamment valorisée. En Sebie, la LS est officielle. → Solution  : agir au niveau des institutions européennes


­ Que fait-­on à Nuit Debout ? :

Toutes les situations injustes sont exposées, afin d'informer les entendants, de faire un pont avec d'autres luttes dans une optique de convergence, afin d'être plus forts.

Les différents combat menés ne sont pas suffisamment relayés par les media (par exemple la JMS – Journée mondiale des sourds – n'interpelle pas assez). La présence de la commission LSF à Nuit Debout permet de relayer ces informations, de faire connaître ces combats.

Actions en perspectives : affichage, sensibilisation via l'utilisations de visuels,...

Les relations entre la commission et la Fédération des Sourds de France : Nous devons les informer, continuer à communiquer avec eux, assurer la transmission d'informations.


­ Mot de la fin et perspectives : La lutte continue ! Il est possible de s'inscrire à la liste de mails, pour être informé et ainsi pouvoir participer aux prochaines actions !