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Proposition et discussion du Collectif – PLAN D’URGENCE ARTISTES-PEINTRES

Version.2 – 06-03-2014

   -  Nous demandons UN PLAN D’URGENCE pour un métier d’artiste-peintre viable ! 

- Un plan d’urgence implique une réponse urgente devant la situation catastrophique des conditions de vie et de travail d’une grande majorité d’artistes-peintres. Ils constituent une population exploitée, méprisée et invisible par tous les pouvoirs.

2) – Nous revendiquons par ce plan d’urgence social et primordial un revenu spécifique et un régime spécial avec les mêmes avantages que tous les autres travailleurs.

- Ce revenu spécifique comprend un salaire minimum (SMIC) plus les frais de fonctionnement en rapport avec la réalité.

3) – Nous demandons un statut donnant au peintre le droit à toute liberté de créer, de produire, de montrer et de vivre de sont travail.

- Ce statut confère le droit et la reconnaissance professionnelle sur un plan administratif, juridique et social.

4) – La reconnaissance du statut d’artiste-peintre ainsi que l’antériorité de son activité passé par une commission de peintre renouvelée semestriellement.

- Les peintres professionnels sont seuls habilités à composer cette commission et à s’engager dans un esprit d’ouverture et de liberté pour reconnaitre les candidats.

5) – Dans ce plan d’urgence il faut tenir compte du passif des artistes-peintre pour le calcul du nombre de leurs années d’activité, restituer et réparer leurs droits, reconnaitre rétroactivement les maladies et accidents du travail.

- Il est important de mettre en place un dispositif composé de peintres, permettant d’étudier toutes requêtes de restitution et de réparation liées à la profession, et ce auprès de tout organisme, assurance, retraite, mutuelle, etc.

6) – Nous demandons donc une retraite pour tous les artistes-peintres et la récupération gratuite des annuités validées pour leurs activités passées.

- Cette gratuité n’est en rien un cadeau, mais une faible réparation au regard du préjudice subit par l’ensemble de cette population qui a été la grande oubliée des avancées des droits sociaux.

7) – Les commissions paritaires, s’il y a lieu, seront égalitaires et doivent être créées et orientées vers la cause des peintres.

- On entend par égalitaire, autant d’artistes que d’autres membres des institutions siégeant à cette commission.

8) – Nous demandons un audit sur la répartition des financements affectés aux arts plastiques, nous demandons que ces financements aillent en bénéfice direct aux artistes-peintres.

- Le budget alloué aux arts plastiques ainsi qu’à son personnel ne participe en rien à la vie sociale, culturelle et citoyenne. En effet, nous ne voyons jamais le moindre centime.

9) – L’argent public alloué aux arts plastiques ne peut pas être distribué au marché privé.

- La polémique grandit chaque fois un peu plus, car les institutions culturelles font le jeu du marché de l’art et préfèrent passer le témoin au privé, galerie d’art, etc. par le biais des achats, des subventions, l’argent n’atteint jamais les artistes.

10) – Toute exposition dans un lieu public ou organisée avec l’aide de l’argent public de quelque manière que ce soit doit être rémunérée en journées travaillées et en droit d’auteur.

- Régulièrement, les artistes-peintres sont les laissés-pour-compte des subventions qui sont distribuées aux autres acteurs.

11) – Nous demandons la mise en place d’une politique du logement avec des ateliers-logements adaptés à la demande et attribués aux artistes-peintres et non une politique discriminatoire du ministère des affaires culturelles et de la ville de Paris.

- Dans un premier temps nous demandons un recensement de l’ensemble des ateliers et ateliers-logements relevant du parc du logement social pour connaitre leur nombre, puis la mise en chantier d’ateliers et d’ateliers-logements adaptés prenant en compte le cahier des charges de la ville de Paris. En effet, actuellement, ce cahier des charges n’est pas respecté.

- La nature des occupants doit être elle aussi recensée et qualifiée et la gestion doit être contrôlée et assumée. Sont prioritaires les artistes dont l’activité principale est leur pratique.

- La politique discriminatoire des affaires culturelles et de la ville de Paris fonctionne au piston et au copinage, c’est de notoriété publique. Comme pour toute crise, c’est un choix politique.

12) – Nous demandons une politique de mise en place, pour tous les citoyens, d’un système d’accès intime et de proximité à toute la production artistique contemporaine (mise en place d’artothèques).

- Une œuvre quelle que soit sa nature nécessite un temps de lecture, d’où le projet de développer un réseau d’artothèques, au même titre que les bibliothèques. C’est une manière démocratique et populaire de permettre aux citoyens, d’accéder enfin à une production contemporaine qui lui est naturellement destinée.

13) – Nous demandons la mutualisation des lieux de stockage, équipés de petites salles où les artistes pourront présenter leurs peintures en privé, ainsi que de grandes salles d’expositions publiques dédiées aux rétrospectives.

- La mutualisation des lieux de stockage permettrait la récupération de surface d’atelier qui a été détourné de sa fonction première. En multipliant les lieux d’expositions, artothèques et lieux de stockage, on redynamise ainsi les quartiers vers une véritable culture populaire loin des expositions à grand spectacle.

14) – L’accès à toute exposition tant publique que privée doit être nécessairement gratuit pour les peintres au même titre que pour d’autres professions, journaliste par exemple.

15) – La profession d’artiste-peintre doit être protégée comme un patrimoine public, comme un patrimoine culturel, comme une appartenance à la collectivité.

16) – Ce plan d’urgence est vital pour encadrer cette population et la sortir d’une situation de discrimination et de marginalisation. Le vide sidéral qui encadre cette profession est ahurissant quand on sait qu’un ministère de la culture existe depuis plus de 54 ans.

- Nous exigeons la mise en place immédiate d’un plan d’urgence, qui sera suivi d’une réforme complète, contenant tous les points ci-dessus évoqués.

Ce qu'on veut c'est un salaire a vie pour faire nos croutes, sans contre-parties! Vivons comme des parasites, les autres paieront!


N’oublions pas que cette politique culturelle fait des victimes et qu’il y a donc des responsables !

Contact : plandurgence-peintres@gmail.com – Blog : plandurgence-peintres.blogspot.fr/

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Quand ?

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Outils[edit | edit source]

peintres.debout@gmail.com

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