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Villes/Paris/Savoir-faire des luttes/Témoignages/Thom Thom raconte l'organisation d'un village anticapitaliste

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A Evian, au G8, en 2003, on avait organisé des villages anticapitalistes, VAAAG (village alternatif, anti-capitaliste et anti-guerre). C’étaient des villages de tentes, qui servaient à loger les gens qui venaient manifester pendant le G8. Mais c’étaient aussi des utopies concrètes : on mettait en place l’auto-gestion.


Il y avait plusieurs lieux dans le village : l’un anarchiste, l’autre institutionnel, plus proche des syndicats ou des partis, plus ouvert aux organisations. Un troisième lieu, c’était le CLIT, village non mixte, féministe, lesbien. C’est là que j’ai découvert la non-mixité. Un quatrième lieu était consacré aux rave parties, à la musique. Et puis il y avait les éco-warriors qui vivaient à l’extérieur du village, dans les arbres.

Dans ce village, il y avait des militants Cegan qui assuraient la cantine. Ca sensibilisait les gens à la cuisine végétarienne : je ne suis pas tout à fait végétarien mais je fais attention à ma consommation de viande depuis cette époque. La vaisselle était faite avec une série de bains, de bassines. Ca permettait de faire la vaisselle avec un seul petit point d’eau, comme il y a ici, et de ne pas jeter de couverts en plastique. L’organisation était en barrios, avec un plan de ville éphémère. Dans le village anarchiste, il y avait un système de bons pour éviter les vols. Avec les bons, on pouvait acheter des choses. J’ai quitté le village institutionnel lorsque les syndicats sont arrivés que que le discours est devenu plus nationaliste.

Depuis, ils organisent les G20 dans des lieux de plus en plus hostiles, pour nous empêcher de venir. Déjà, à Gênes, qui est un port, c’était compliqué.