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Villes/Paris/economie politique, débat économique, propositions économiques/CR/12 avril 2016

De NuitDebout
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Compte-rendu de la commission économie du mardi 12 avril 2016 (43 mars dans le calendrier révolutionnaire) :


Ordre du Jour : Discussion autour du salaire à vie, du revenu de base et du revenu universel.


Question / débat :

- Privilégier l’économie sans monnaie et l’économie de partage.

- Questions autour d’éventuelles conséquences néfastes du salaire universel. Possibilité de sur consommation. Augmentation des prix.

- Faut-il faire perdurer un système fonctionnant avec de l’argent ? Mode de production problématique, par contre neutralité de l’argent.

- Point Salaire universel : Par exemple 800€ tous les mois dans l’objectif de libérer du travail.

- Point Salaire à vie : Objectif de supprimer le marché du travail et de valoriser les métiers dits « ingrats » par des salaires plus attractifs ou par une ascension plus rapide dans les différents grades de salaire.

- Militante contre la corruption qui souligne la nécessité de combattre le système à la racine dans la mesure où l’argent corrompt les politiques, les électeurs. Proposition d’interdire le lobbying y compris dans les fondations ou le mécénat.

- Question de la sécurité sociale avec du positif et du négatif dans la gestion de la santé (construction d’hôpitaux) qui n’est plus adaptée aux normes actuelles par le passage progressif d’un traitement de la maladie vers le patient dans les urgences.

- Qui crée l’argent et comment cela fonctionne ? Repose sur une confiance sociale or les banques privées créent de l’argent avec la dette avec les taux d’intérêt (Ex : Grèce). Proposition de création de monnaie en plus de l’euro dans le cadre des revenus de bases et universels ou du salaire à vie. 1. Monnaie fondante au bout d’un mois. 2. Monnaies vertes locales (éthique) sur le modèle des chèques restaurant avec une limitation de l’usage aux premières nécessités.

- Intégration globale de la société dans le salaire à vie. Existe déjà sous la forme des fonctionnaires rémunérés à partir de leurs qualifications et de leur grade. Les nouvelles technologies vont de toute façon supprimer des postes avec une automatisation des taches, améliorer ce système pour l’accroître à l’ensemble de la population.

- Nécessiter de redéfinir les notions travail / capital. Ok mais ces revenus risquent de faire baisser le taux de profit des entreprises et donc de générer des crises économiques. Même si l’on crée des coopératives à parts égales, certaines d’entre elles pourraient entrer en concurrence en faisant baisser leurs salaires pour prendre des parts de marcher menant à une auto exploitation des ouvriers, malgré une libération du patronat. Autres limites : Fin de la sécurité sociale, de l’éducation gratuite et hausse des prix généralisée.

- Imaginer le revenu divisé entre tous les humains issus des richesses produites aujourd’hui. Calcul de 500-700€ par personne. Même avec des chiffres limités et volontairement simplistes, on remarque que tout le monde est pauvre. Il s’agit de redéfinir la place du politique car il y a des risques à changer de système et il faut que cela soit fait avec un contrôle démocratique.

- Réponse à l’idée de monnaie fondante. Système liberticide car impossibilité à accumuler de la richesse pour s’acheter des produits plus coûteux sans pourtant utiliser le capital (Ex : Achat d’une montre Rolex à 30 000€). Un intervenant fait remarquer que dans un système idéal, il n’y aura plus de montre à 30 000€ car les marques seront obligées de s’adapter aux nouvelles formes de rémunération. Cela pose la question du choix de consommation et de la répartition de la richesse. Volonté de rendre accessible le savoir faire de haut niveau à l’ensemble de la population.

- Retour à la démocratie nécessaire avant la mise en place de ce système. Nous ne sommes pas dans un état de crise, mais de pillage organisé. On estime qu’il y a une surfacturation de 10 % sur les marchés publics qui vont à des entreprises privés dont les capitaux sont placés dans des paradis fiscaux. Sans remise à niveaux démocratique, les entreprises vont profiter avec l’accord des politiques pour hausser les prix (Ex : Les autoroutes en augmentation permanente).

- Mise en place d’un projet pilote de revenu de base en Finlande dès 2017 qui se finance sur la suppression des allocations sociales.

- Véritable problématique du financement de ce projet. Si l’on taxe les entreprises, elles seront moins compétitives dans la mondialisation, il y aura donc une crise sociale et économique en France. Possibilité de taxer les transactions financières, mais c’est irréalisable à l’échelle nationale, or l’Union Européenne est bien trop gangrenée par la corruption pour agir. Quant au financement par la suppression des allocations sociales, c’est irresponsable vis-à-vis des plus pauvres. Mesure qui n’est pas une priorité dans le calendrier de réforme du système. Cela doit passer par une refonte profonde de l’économie et du politique en amont pour éviter les écueils pervers du libéralisme.

- Tout travailleur produit de la richesse et reçoit un salaire sur lequel est ponctionné une sommes en faveur des inactifs (chômeurs, retraités). Que faire si des individus dépensent leur salaire ? Ils seront SDF sans aucune ressource complémentaire pour les aider puisque les allocations sociales seront supprimées. Le système actuel repose sur une cotisation de solidarité horizontale face aux risques sociaux, mais un revenu versé par l’état pourrait créer une solidarité verticale néfaste coupant les liens sociaux.

- Intervention sur la dissymétrie de la monnaie entre ceux qui la gagne par le travail et ceux qui la créent par le crédit bancaire. Le revenu de base remet en cause le système en distribuant à part égale une somme donnée aux citoyens de la zone de production.

- Réflexion sur le salaire brut et le salaire net. Une hausse du salaire net tel que le propose Marine Le Pen, implique une baisse des cotisations sociales et donc un système plus individualiste. Le salaire brut représente un travail socialisé. Une réduction des salaires en cas de revenus distribués à tous engendrerait une baisse automatique du brut et donc des cotisations sociales. On pourrait assister à la fin de la retraite de répartition vers un système de capitalisation. Il y a donc une crainte légitime d’une crise similaire à celle des subprimes aux Etats-Unis en 2008 qui a jetée des milliers de retraités à la rue.

- Possibilité d’exiger aux banques la création de plus de monnaie, mais le véritable problème vient du processus de déréglementation observé depuis les années 1970.

- Quelle place donner à l’euro dans le revenu inconditionnel d’existence ? Véritable risque d’inflation avec une monnaie qui va servir à spéculer. La solution repose sur une monnaie spécifique au salaire à vie. Exemple du Plan Z du ministre de l’économie grec Yanis Varoufakis visant à créer un avoir sur l’impôt pour faire des transactions en plein cœur de la crise de la dette. Proposition de Yoland Bresson d’un système à deux monnaies faisant cohabiter l’euro avec un eurofranc. Possibilité de sortir de la crise en relançant immédiatement la consommation. Possible venue le jeudi 43 mars (14 avril) d’une spécialiste des monnaies alternatives.

- Mise en avant du risque que les entrepreneurs ne donnent plus d’argent dans la mesure où nous aurons déjà un revenu. Témoignage d’une romancière en lutte avec son éditeur. Application dans d’autres domaines (artistiques, recherche, métiers intellectuels).

- Economie de l’opensource avec un salaire à vie basé sur les producteurs et indexé sur le nombre d’actifs pour réduite le problème de la spéculation. Mise en place d’un salaire médian en fonction du nombre de producteurs.

- Nécessité d’un salaire à vie en tant que femme selon une intervenante. Nous sommes tous producteurs et il est important de redéfinir la valeur du travail, de la production notamment dans des domaines majeurs, mais sous-estimés comme la santé et les soins à la personne où les femmes sont très présentes.

- Volonté de sortir des paradigmes capitalistes.

Mise en accord d’un thème hebdomadaire consacrée au travail (Conditions de vie et monde de l’entreprise, salaire à vie, revenu de base et revenu universel, loi El Khomri). Proposition de croiser les commissions avec une intervention de la commission Climat avec de discuter de la mise en place d’une économie verte.