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Villes/Paris/economie politique, débat économique, propositions économiques/CR/15 avril 2016

De NuitDebout
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CR du 15/04/16 Aujourd’hui on essaye de revenir sur les textes à apporter à l’AG en urgence vu que se sont des textes à propos de projets de loi en cours : TAFTA et loi El Khomri

TAFTA est un traité de libre échange, il y a pleins d’avantages au libre échange comme la hausse de la productivité par la division internationale du travail. Mais dans les structures actuelles de l’ « économie » ces gains de productivités ne profitent pas aux travailleurs du fait du dumping social qui s’est installé entre les pays. De plus une entreprise pourra à cause de ce traité porter plainte contre un Etat et obtenir un dédommagement du fait d’un manque à gagner suite à une régulation, une norme, une activité d’Etat.

- Oui par exemple une agence d’intérim pourrait porter plainte contre l’Etat car il finance pôle emploi et que ça les concurrence.

- Il y a aussi les activités d’éducation et de santé, l’ensemble des services publics qui sont sur des secteurs où le privé existe… une école privée ou un hôpital privé pourrait porter plainte et obtenir un dédommagement de l’Etat pour concurrence déloyale… c’est n’importe quoi

Et il faut noter que ces tribunaux qui jugeront ces conflits seront des tribunaux privés. Les multinationales vont pouvoir poursuivre l’Etat mais aussi les régions, les collectivités locales…

- En Australie Phillip Moris à attaqué l’Etat pour avoir imposé les paquets neutres sous prétexte qu’ils avaient dépensé de l’argent en marketing… ils demandent 3 milliards.

- Il existe des traités du même type en vigueur mais se sont des accords bilatéraux, entre deux pays.

- C’est le même type de traités que l’on impose aux Etats africains. On les installe dans un rapport de domination avec ces traités en faveur des firmes multinationales.

- C’est le même type de traités qui existe entre les USA et le Mexique et la domination est intrinsèque à l’accord.

- La menace pour imposer ce type d’accord est toujours la même, les multinationales menacent de délocaliser, font jouer la concurrence entre les Etats du fait de la liberté des capitaux, d’investir ailleurs… menace du chômage

- Oui c’est la même chose que la loi el Khomri au final mais à l’échelle internationale, ils nous laissent le choix entre précarité et chômage, la même chose que la domination Patron/Salarié.

- J’ai entendu dire que TAFTA selon les rapports officiels devrait permettre de créer 2 millions d’emplois en 2027

- Je pense que l’on peut mettre en place contre la loi el khomri une campagne négative sur l’effet de ce type de réformes en Espagne et en Italie. Il y a des rapports officiels et ils sont pas bons du tout

- Mais qui fait ces rapports ?

- Des économistes du CEPR et l’un d’eux est président de Goldman&Sachs

- Les rapports officiels ne nous donnent qu’un son de cloche mais il existe certains professeurs qui ont des arguments contre la loi el khomri, il y a des articles universitaires ; des expériences, des études.

- Il y a le rapport de BASTA qui est intéressant, il démonte point par point la loi el khomri.

- Ils nous disent que l’Espagne est un modèle de réussite mais ils avaient un chômage très élevé depuis plus de 20 ans.

- On devrait contre proposer la réduction du temps de travail. Mais aussi le retour à 37.5 annuités pour la retraite à taux plein cela sortirait 1.8 millions de personnes du marché du travail. Sur la question de la profitabilité de l’emploi on est capable de gérer ça démocratiquement, on est capables de gérer l’économie sans accaparation de la richesse par une partie de la population

- Oui mais dans ce système la question de la profitabilité joue sur le chômage, ils nous proposent de choisir entre chômage et précarité, entre la peste et le choléra. Et la réduction du temps de travail à salaire constant réduira cette profitabilité il faut des réformes plus profonde pour éviter ce chantage.

- Sur la peste/choléra on peut toujours préconiser la même chose nous notre argument c’est la justice sociale, toujours le même la justice sociale.

- Pour aller dans ce sens on peut mettre en avant les problèmes de précarisation des femmes avec ce type de lois. C’est elles qui souffrent du chômage mais aussi le plus du temps partiel imposé, des salaires bas, de la précarisation en général.

- Ces lois s’attaquent toujours aux plus faibles. Mais il faudrait convaincre aussi les petits patrons que cette loi ne va pas dans leur sens, la loi el khomri est mauvaise pour eux, ils vont se faire bouffer par les plus grosses entreprises si on étend ce modèle de concurrence.

- Il faut aussi relativiser l’effet de la loi el khomri, il y a eu un plan de licenciement dans mon entreprise et l’inspection du travail ne vérifie pas les critères de licenciement. Ce n’est pas les syndicats qui devraient pouvoir contester ces licenciements mais les salariés eux-mêmes, avoir accès aux comptes…La loi el khomri allège la contrainte des critères de licenciements mais c’est déjà très libre il faut revoir tout le code du travail en entier.

- Mais aujourd’hui quelle est la capacité des salariés à contester ces licenciements ?

- Faible…les salariés doivent aller aux prud’hommes cela dure 2 ans et ça demande beaucoup d’énergie car on ne peut pas attaquer collectivement

- Par exemple le combat des Fralibs

- Oui les conditions de validation du PSE ont changées, ce que Fralib fait c’est attaquer le PSE directement. Ensuite l’administration a 4 mois pour se prononcer si elle ne le fait pas (silence au bout de 4 mois) alors le licenciement collectif est validé. On devrait pouvoir contester en amont ces licenciements et ne pas aller aux prud’hommes.

- Vous connaissez le NAIRU ? C’est le taux de chômage « optimal » qui assure l’absence d’une inflation « trop forte ». On a déterminé à 9% ce taux pour la France (l’idée c’est que si il y a peut de chômage les travailleurs vont prendre la confiance et obtenir des hausses de salaires ce qui aura un effet inflationiste… note du preneur de note). La loi el khomri ne crée pas d’emplois parce que ce n’est pas leur objectif, le chômage est un outil de domination pour baisser les salaires et améliorer la compétitivité et la marge des entreprises.

- Il faudrait convaincre les petits patrons d’entreprises

- Il y a un représentent des TPE au medef qui est contre la loi el khomri

- Mais le truc c’est que les TPE subissent la politique que les donneurs d’ordres leur imposent. Ils adoptent les conditions de travail, le régime de salaire que ces donneurs d’ordre décident par concurrence.

- J’ai travaillé pendant 7 ans dans une boite en tant qu’associé, et je peux vous dire que créer un CDI c’était couteux et compliqué, le marché du travail je v eux dire … ce n’est pas qu’il n’est pas assez flexible mais c’est compliqué en réalité, embaucher quelqu’un c’est risqué.

- Oui mais dans ce cas là on revient à ce choix entre peste et choléra, chômage et précarité…

- Oui mais c’est risqué parce que tu n’as pas un carnet de commande rempli à long terme, qu’il n’y a pas d’engagement dans la durée.

- Donc la solution serait d’agir sur ces donneurs d’ordre, ces grosses entreprises qui s’imposent aux petits patrons.

- Il faut s’attaquer à l’Etat qui est géré comme une entreprise et qui s’impose à la liberté individuel, l’Etat son but c’est de faire des profits ou de faire faire des profits à ses entreprises, vous essayer d’abattre un arbre mais vous ne vous attaquez qu’à ses branches là avec vos discussion économiques… le but c’est abattre l’Etat. C’est la faute du gouvernement mondial, ces entités juridiques qui nous rendent esclaves.

- Recadrage et explication du modérateur sur les semaines par thèmes même si l’Etat par le droit inscrit la domination du capital sur le travail…mais une fois qu’on a pris l’Etat comment on organise l’économie le jour d’après ? C’est à cette question que l’on essaye de répondre par un débat de fond sur le long terme.

- Les petites entreprises ne seront pas aidées par la loi el khomri parce que les accords de branches qui s’imposent de manière égale à H&M et le petit tailleur en bas de chez moi les mettent au final dans des positions inégales. On ne me fera pas croire que H&M a besoin de plus de flexibilité pour rester rentable… Il faudrait des accords moins verticaux mais plus d’horizontalité des accords en fonction du chiffre d’affaire, ou du profit…etc…

- Il faudrait parler de la financiarisation de l’économie et de la prédation de la finance sur l’économie productive, on leur permet depuis 30 ans d’investir dans des produits financiers où ils peuvent tirer du 20% à 120% de plus value… et les délocalisations

- Sur ce thème il faudrait dire qu’il y a un coût direct de cette financiaisation c'est-à-dire le taux d’intérêt auquel l’entreprise s’endette pour investir c’est une part qui est approprié part des gens qui ne travaillent pas, qui ne participent pas à la production, mais aussi la part des accionnaires qui coûte de plus en plus cher à l’entreprise et qui pèse sur les salaires mais aussi sur l’investissement. Ce coût on doit le contester, le capital pour moi n’est pas légitimé pour s’approprier une valeur qu’il ne crée pas. Le capital de ne crée pas de valeur. En plus de ce coût direct il y a un coût indirect du fait qu’aucune entreprise de l’économie réelle ne peut générer 20% de profit à l’an. Donc quand j’ai 100 euros à investir en tant que banque bah il n’y a pas photo… l’arbitrage est déjà fait… je spécule et basta

- Pour lutter contre le chômage il faut parler de remplir les carnets de commande, on peut légitimer ainsi la redistribution, la hausse du revenu des ménages. On peut proposer une augmentation du smic et peut être étendre la subvention du smic par l’Etat.


- Mais comment on finance ? l’évasion fiscale tous les jours c’est 80 milliards d’euros de perdus

- Moi je suis sceptique sur la relance keynésienne (hausse des salaires pour augmenter la demande) il y a un problème de croissance, on ne peut pas demander 5% de croissance à jamais dans un monde fini.

- Ok mais je ne parle pas de croissance mesurée par le PIB mais avec d’autres indicateurs

- Le problème à partir des années 70 de ce type de relance c’est que si l’on augmente les salaires les gens ne vont pas consommer des produits de chez nous mais de pays où les avantages sociaux sont plus bas (c’est ce qu’on appelle l’effet d’éviction par l’importation). Cela pose alors un problème lié celui du contrôle des échanges internationaux, des capitaux mais aussi du protectionnisme.

- La logique keynésienne nous pousse à la consommation c’est pas une solution de changement de système

- Le problème est que dans ce mode de production si vous augmentez les salaires pour remplir les carnets de commande les entreprises n’investissent plus parce que le travail est trop cher et vous avez une crise d’offre, si vous faites l’inverse les entreprises investissent mais ne peuvent plus écouler leurs marchandises et on a une crise de demande. Ce système navigue de crise en crise et c’est du fait d’une contradiction fondamentale du capitalisme. Cette contradiction est à l’origine de toutes les crises et on ne sortira pas des crises par des relances ou leurs « réformes structurelles » mais par des remises en question plus profondes propriété lucrative…

- Tout ce que j’entends ici je l’entends depuis des décennies et il ne se passe rien. Si je doit recadrer nuit debout je dirais qu’il faut rassembler le plus possible de victimes de ce système mais les victimes ne s’en rendent pas compte la plupart du temps et continuent de participer à la reproduction de ce système, on est complice de ce système. Je ne dis pas que les gens sont des cons mais on ne vulgarise pas assez, on ne joue pas assez sur l’affectif. On ne protège pas assez aussi les lanceurs d’alerte par exemple la femme qui a balancé UBS elle s’est faite virer sans alloc chômage et est depuis 2 ans au RSA ne retrouvera jamais aucun travail…

- Le problème à aborder aussi c’est le système médiatique c’est pas que les gens sont cons c’est juste qu’on a un système médiatique au mains d’intérêts particuliers pour ce qui est de l’information, qui ne fait pas son travail d’éducation, et qui ne fait pas remonter l’information on est sous une cloche médiatique qui empêche la diffusion du savoir et de l’info. Les gens ont autre chose à faire que s’éduquer aussi ils travaillent, sont fatigués…

- On peut demander une chaîne tv ni privée, ni publique mais commune, gérée comme ce que l’on fait là sur la place, par les citoyens eux-mêmes, comme tv debout…

- Il faut revenir de ce modèle où l’on relance par la croissance où l’on achète de la merde. On pourrait demander à l’Etat de subventionner l’innovation et la recherche mais pas comme actuellement où l’argent est détourné pour financer des plans sociaux ou pour innover dans des algorithmes financiers. Il faut y intégrer des gardes fous sur la manière dont les entreprises peuvent dépenser cet argent public comme des conditions d’investissement dans le local, la responsabilité sociale ou écologique.

- Ok mais il y a une contradiction de laquelle il faut sortir. Relance par les salaires vs bon dividendes pour valoriser l’investissement.

- Il faut aussi investir dans la recherche en revalorisant les chercheurs pour éviter la fuite des cerveaux. Il faut créer plus d’emplois d’Etat.

- Oui et il faut que l’Etat se donne les moyens de ses ambitions. On parle de contrôler la fraude fiscale ou les subventions d’Etat mais on pressure ces services et l’Etat se comporte comme une entreprise. Il faut bien des gens pour contrôler les entreprises et lutter contre la fraude fiscale et( c’est pas une entreprise privée qui va le faire à la place de l’Etat.)

- Pour maintenir l’emploi il faut également stopper cette informatisation sauvage de notre société, les machines prennent notre travail c’est sensé être un progrès sociale de se débarrasser de ces tâches difficiles et de réduire le temps de travail mais la manière dont s’est fait aujourd’hui, par le marché, c’est n’importe quoi.

- J’aimerais rebondir sur la notion d’Etat on doit se redonner des moyens, on ne peut pas contrôler les impôts si on ne s’en donne pas les moyens, c’est pareil pour la justice. Il faut donc parler de la dette et du budget.

- Oui si l’on ne remet pas en question la dette on ne remet pas grand-chose en question

- Puis on pourrait leur demander pourquoi ils ne s’endettent pas en ce moment puisque les taux réels sont négatifs ? On se désendetterait en s’endettant… leur position actuellement est plus idéologique que « pragmatique » comme ils le racontent

- Puis les limites de déficit à 3% ça n’a aucun sens cela ne correspond pas aux besoins qui dépendent de la situation dans laquelle on est. Il faut amender ce taux de déficit autorisé. (Les politiques publiques sont sensées être contracycliques… avoir un déficit limité va à l’inverse de leur mission première…) On passe aux allocations chômage ? Qui peut parler du concept de dégressivité ?

- Après 6 mois au lieu de toucher 70% du salaire précédent on ne touchera que 50% de ce salaire précédent.

- La justification qu’ils avancent pour la dégressivité c’est la lutte contre l’assistanat mais aussi la sortie de chômeurs d’une trappe à inactivité. Mais ce qu’ils ne disent pas c’est que dans les pays où cela a été mis en place les gens acceptent des boulots moins qualifiés que ceux auxquels ils pourraient prétendre.

- Oui il existe un papier de Cahuc je crois ou Acemoglu qui parle du désavantage d’un faible montant d’allocation chômage à cause de cet effet. Les gens acceptent des emplois non qualifiés alors qu’ils pourraient être plus productifs ailleurs s’ils avaient plus de temps pour chercher un emploi. Donc même dans les propres termes du marché, en termes « d’allocation optimale des facteurs de production » leur argument ne tient pas la route. Puis c’est une perte d’investissement, l’Etat a financé votre bac +5 et vous travaillez dans un boulot qui ne nécessite pas tant de temps d’étude… En plus cet effet réduit la productivité globale de l’économie. Toutes ces genres de réformes ont donc des effets pervers, par exemple les contrats 0 heures en Angleterre on eu un effet négatif sur le PIB/tête… ou sur la productivité du travail.

- Il faut aussi mettre en avant pas seulement la question de l’incitation mais les effets pervers du chômage : le chômage augmente le taux de suicide, le taux de morbidité…

- Et mettre en avant que le chômage est un droit surtout pour qu’on se sente légitime et ne pas subir ces auto-flagellations…

- Puis surtout faut dire que ya pas assez de boulot… et ça avantage bien le patronat parce que ça leur permet par la concurrence de baisser les salaires et les conditions de travail

- Ça pause la question de la robotisation également. On a besoin de moins en moins de mains pour travailler cela valide la question du partage du travail, des 35h. Mais aussi la question du travail « non productif » rémunéré. Avec quel budget on finance ça ? Et les allocations chômage ? Cela nécessite que l’on s’endette et sous quelles conditions (marché financiers/Banque centrale).

- Il faut dire que pôle emploi n’a pas attendu la loi el khomri pour se comporter de manière anormale avec les chômeurs, pour imposer des stratégies managériales à ses conseillers, des objectifs absurdes…

- Il faudrait créer un vrai pôle emploi, qui aiderait vraiment les gens à trouver du travail

- Il existe un Tinder de l’emploi (pour travailler une heure, une journée). Puis on parle emploi mais le travail il y en à, il y en a à faire dans l’éducation, la santé…

- Il faut étendre la formation pendant les périodes de chômage mais la façon dont s’est fait actuellement ça coute très cher et ce n’est pas efficace

- La flexibilité ce n’est pas forcément mal s’il y a de la sécurité pour les travailleurs mais ils reviennent aussi sur les allocations chômage

- Je voulais revenir sur la relance par la hausse des salaires qui selon toi n’est pas dans l’esprit écologique, mais ceux dont on va augmenter le salaire ne sont pas des gens qui vont le dépenser en 4*4, sur les bas salaires je ne suis pas sur que ton argument soit pertinent

- Bah sur l’offre qui est proposé pour les bas salaires c’est souvent des produits pourris produits n’importe comment dans des conditions sociales et écologiques pourries

- Sur les chômeurs j’aimerais rappeler qu’il faut se sentir légitime en tant que chômeurs parce que l’objection de l’assistanat est très biaisée idéologiquement. Lorsque l’on est rationel en tant que chômeur, c'est-à-dire qu’on utilise ses droits de manière rationnelle, on est stigmatisé, on est qualifiés d’assistés alors que lorsque les riches utilisent leur raison et leurs droits on appelle ça de l’optimisation fiscale et c’est très bien admis. Il y a des entreprises qui proposent ce service, je n’ai jamais encore vu d’entreprises qui proposent l’optimisation sociale aux chômeurs. Sur les relances je pense que ce débat est intéressant mais pas suffisant, on touche là à une contradiction au cœur du capitalisme. Lorsque les salaires sont trop hauts et que l’investissement n’est pas assez rentable on a une crise d’offre qu’il faut régler par la baisse des salaires puis après quelques temps on se retrouve, a cause des salaires trop bas, dans une crise de demande comme actuellement ou alors une crise de dette privée comme les subprimes parce que les gens ne pouvaient pas survivre et les entreprise ne pouvaient plus vendre sans endettement privé. A cause de cette contradiction on passe de crise en crise… Je ne dis pas qu’actuellement il ne faut pas relancer par la demande, par les salaires, c’est nécessaire mais je dis que cela ne règlera pas cette contradiction à long termes et qu’il faut dépasser ce mode de production. Sur le chômage j’aimerais bien qu’on se demande en quoi c’est optimal de garder 12 à 20% de la population active au chômage au lieu de les embaucher dans des services publics, ces gens ne seraient pas seulement un cout, ces gens produiraient de la valeur économique, non marchande peut être, mais cela reste de la valeur. Les gens ne produisent pas des billets quand ils travaillent, ils produisent des services et c’est ces services qui sont une richesse. Mais pour cela il faut revenir sur le débat qu’est ce qui a de la valeur. Et malheureusement aujourd’hui ce qui a de la valeur et ce qui est considéré comme du travail c’est seulement le travail qui met en valeur un capital, qui rapporte du profit. Un hôpital privé c’est de la valeur et du travail, c’est facteur de richesse et de PIB alors que le même service dans un hôpital public on dit que c’est un coût et ce n’est pas du PIB, de la richesse…

- Bah le revenu de base valoriserait les activités non marchandes. Et pour Mylondo un revenu suffisant ce n’est pas seulement en bas de l’échelle de salaire mais aussi un plafond en haut de l’échelle des salaires

- On parle de croissance mais le concept de richesse n’est qu’un regard sur ce qui est produit.(illisible)

- Je propose un smic a 1500 euro mais aussi que le salaire soit indépendant du travail ce qui permettrait de réinventer notre système

- La dégressivité des allocations chômage rajouterait une stigmatisation de ces chômeurs de longue durée.

- Le chômage c’est un droit, il faut le défendre

- Mais la différence entre salaire net et salaire brut est déjà une redistribution à ceux qui ne produisent pas ? Par le financement des services public (que le langage est pernicieux… les fonctionnaires ne produisent pas lorsqu’ils sont médecin ou professeurs ou lorsqu’ils nettoient les rues ?)

- On parle de croissance mais il faut consommer intelligemment et mieux aussi Retour sur l’objectif de la commission économie politique : Faire des propositions mais cela prend du temps, nous n’avons pas de revendications officielles actuellement. Le travail important que nous faisons ensembles c’est aussi de se parler, de s’écouter de se sentir légitime de parler de ces questions économiques même si nous ne sommes pas des experts, de reprendre la parole en notre nom. On s’auto-éduque en même temps qu’on donne à nos élus un exemple de démocratie. A long terme le but est de poser la question de l’organisation de la société,d e la production ; qu’est ce qu’on produit , dans quel but ? Comment ? Dans quelles conditions de travail ? Qu’est ce qui a de la valeur ? La santé, l’éducation, l’alimentation sont ils compatibles avec la nécessité de profitabilité actuelle ?

- On devrait revenir alors sur la mesure de la richesse, le PIB ne doit plus être l’indicateur le plus important, j’ai entendu parler d’un indicateur de bonheur brut Clôture de la commission