Bienvenue sur le wiki de Nuit debout, nous sommes le 2973 mars.




Villes/Paris/economie politique, débat économique, propositions économiques/CR/18 avril 2016

De NuitDebout
Aller à : navigation, rechercher

COMPTE-RENDU COMMISSION ECONOMIE - NUIT DEBOUT PARIS

Un tiret signifie que la parole a été donnée à un intervenant différent. Ces notes synthétisent les propos de chacun au mieux, mais il peut exister des erreurs et des lacunes.

Thème : Comment se réapproprier l’économie

- paradigme économique influence bcp de secteurs de la société. Gens travaillent juste pour faire de l'argent, pas utilisé comme moyen d'épanouissement personnel. Changer de paradigme : vigilance générale, argent moyen d'épanouissement et pas d'enrichissement - co mment donner du sens au travail : charte éthique. Ne plus subir au travail, changer la forme des entreprises, actuellement très hiérarchique. Ceux qui travaillent ont le controle sur l'entreprise ou il travaille. Eviter forme de hiérarchie, qui fait perdre le sens de son travail. Principe de l'économie coopérative étendue à l'ensemble des entreprises publiques et privées pour éviter des phénomènes de hiérarchie ou tu perds le sens de ton travail qui sert juste à valoriser un patrimoine extérieur Comment peut-on changer la structure de l'économie privée ? est-ce désirable, les gens sont-ils d'accords ? fait-on ça de façon progressive, de manière locale ou nationale, comment gère-t-on avec la concurrence internationale ? Changer la forme des entreprises pour que ceux qui travaillent décident collectivement, démocratiquement. Il faut amener de la démocratie dans l'entreprise mais comment on y arrive ?

- se poser la question de se réapproprier l'économie c'est se poser la question de ce qui est au coeur de l'économie : c'est la production. L'économie, c'est un échange, un échange de choses produites, des biens et des services si on ne se réapproprie pas la production, si on est pas maître de ce qu'on produit au niveau des biens et de services, on arrivera pas à se la réapproprier. Donc se réapproprier les entreprises, se réapproprier la production, être décideur de ce que l'on produit, les conditions dans lesquelles on produit et du temps qu'on y consacre

- moi je suis des 2 côtés : j'ai monté ma boîte. On décide tous ensemble mais il y a des limites : décision stratégique à prendre, tout le monde n'est pas d'accord donc quelque part il faut que quelqu'un décide. L'écoute de tout le monde est très bonne mais à un moment il faut prendre une décision. Si je me plante, eux se remettent sur le marché, moi si je fais le mauvais choix, je suis mort. La décision est collective alors que les risques ne sont pas collectifs et je ne suis pas forcément d'accord avec ça

- se réapproprier le travail, l'économie, c'est une bonne chose, c'est le BABA car ce n'est pas normal qu'on ne soit pas citoyen dans l'entreprise dans laquelle on travaille mais le veut-on ? pas tjs le cas mais il me semble que c'est une pente vers laquelle on tend ... des rapports coopératifs à plusieurs seraient plus sécurisants dans un projet économique. 2 autres dimensions : les travailleurs peuvent se réapproprier l'entreprise, des relations de marché peuvent néanmoins se maintenir, il faut l'avoir en ligne. Dans certains secteurs, notamment en situation d'oligopole ou de monople, peut-être prévoir une intervention des usagers sur des pouvoirs différenciés par rapport aux travailleurs pour pouvoir orienter la production ... Autre point plus macro : une économie dirigée par l'argent, Banque Central émet un taux et il faut que les projets d'investissement soient rentables, pourquoi ne pas basculer sur des économies avec des budgets d'investissement sur des thèmes décidés à l'échelle macro : conversion écologique (échelle macro hein pas macron), mobilité, différents thèmes de façon à avoir un vrai débat sur l'orientation de l'économie

- tendance énorme à aller vers l'auto-entreprenariat pour avoir la paix avec l'idée qu'on est pas dépendant d'un patron donc passer à la coopération pour éviter un système social qui est en train de se déliter. Mais travailler en coopération c'est contraignant car le groupe est une autorité. AE c'est ce qu'il y a de plus libre mais de plus dangeureux à l'échelle de la collectivité. Mise en place de Class action à la française  : quand on achète quelque chose, je ne trouve que 10% de ce que j'aimerais trouver dans un supermarché, on pourrait avoir bcp plus de produits correspondants à nos attentes avec bcp moins de packaging. je pense qu'on est une majorité en France à plus avoir envie d'avoir des paquets de gateaux avec des paquets à l'intérieur : mettre en place des actions au niveau de l'Etat qui contraignent, pour aller dans le sens des attentes, des citoyens, des consommateurs + réponse rapide sur les entrepreneurs, il faut savoir qu'ils sont hyper dépendants des commandes des grosses boîtes, 9 indépendants sur 10 sont en train d'aller chercher auprès des grosses boites des commandes car ils sont sous-traitants, absolument pas indépendant, dépendant des grosses boîtes, plus la sécurité du salariat ex : sort des agriculteurs

- Le risque. Dans une coopérative, risque partagé puisque chacun peut-être propriétaire de l'entreprise. La démocratisation de la vie de l'entreprise est indispensable si on veut aller vers plus de démocratie, important pr lutter contre les pratiques de management par objectif qui mettent en concurrence les salariés qui accroissent le mal-être et conduisent dans certains aux suicides au travail + réponse rapide : management par objectif pas quelque chose de négatif, donne une liberté absolue aux gens, on sait ou on va, on a besoin d'obtenir ça dans tel délais, personne bosse de chez lui, ça le responsabilise, cotés positifs, personne derrière lui oui, mais objectifs doivent être définis démocratiquement

- La complexité de l'économie, domaine devenu domaine extrêmement technique, devient affaire de spécialistes, il faut connaitre le langage juridique qui codifie texte de loi, pose pb, complexité de l'économie notamment dans la finance. Trop centralisé. Décentralisation, travail dans des unités plus réduite

- L'entreprise privée ne rend pas les gens méchants, problème de concentration de la décision. Concentration du risque qui donne à ceux qui dirigent une légitimité dans la prise de décision due à la prise de risque. Dans l'entreprise coopérative, risque est mutualisé aussi. Essentiel, on partage les capitaux, le risque etc ...

- Parle-t-on seulement des salariés ? questions des usagers est centrale, usagers droit de regard sur ce qui se passe exemple des transports en Ile de France, travailleurs de RATP et usagers droit de regard, penser cet échelon là aussi

- question de la technicité, peur d'être dépassé : l'économie affaire de tous, synthétisé par des formules techniques complexes sauf qu'à la base la question est juste de savoir comment on produit, comment on se réparti les richesses et pour quelles raisons et c'est à la portée de tout le monde et ça doit revenir à la porté de tout le monde se réapproprier l'économie, c'est rappeler les enjeux, pas un simple enjeux d'ajustement, enjeux de comment on veut vivre, pourquoi etc

- Lien avec l'écologie ? le respect de l'environnement, êtres humains dépendant de notre environnement, mettre ça au coeur

- Maîtrise de la production : profit dicte le rythme de la production. A partir du moment ou c'est le cas, pas de réflexion écologique. Si on récupère la maîtrise de la production, on peut se dire qu'on ne va pas mettre de produits nocifs, on peut mener des politiques écologiques, on en revient à la maitrise de ce que l'on produit ... ex des anciens Fralib, unité de production, conditionnement thé infusion dans les Bouche du Rhone, filiale d'unilever, délocalisée, salariés ont gardé l'outil de production, reparti en coopérative, devenu thé 1336 avec une rupture dans l'utilisation exclusive de produits naturels et une relance des filières de proximité, (tilleul de la Drôme)

- multiplicité de petites coopératives vont faire que... il faut juste le faire !!

- on a le pouvoir en partie en tant que consommateurs, achter dans des mags éthiques et responsables, c'est limité mais on a ce pouvoir. Encourager personnes dans ce sens la ... + réponse rapide : déterminisme et structuralisme : ce que tu consommes est déterminé par un environnement, amené à consommer certaines choses, conso pas libre, elle est déterminée par un ensemble de structure qui l'influence

- ESS : les fralib, peu connu, encourager mvmt de consommateurs

- jargon de l'économie de Bourdieu, parler avec des mots accessibles à l'ensemble des citoyens ... échangeer sur l'information massive qu'on reçoit, français qui regardent TF1, cerveau occupé par l'idée d'acheter tels ou tels produits bien ciblés ... élargir dans la commission le dialogue au max de citoyens possibles ... + response rapide : but que ce soit ouvert à tous, les gens peuvent connaitre Bourdieu même si ils sont pas sociologues on fait attention aux termes techniques, ils sont explicités + se réapproriper l'éco, être capable entre nous d'utiliser termes complexes, faut les expliquer mais pas s'empêcher de les utiliser + ouai enfin faut les expliquer ...

- Que faire individuellement ? consommer différemment ... Fralib exemple mais dans des conditions bien précises, lutte sociale, boîtes ont coulé, pas attendre d'en arriver là Système bancaire et politique plombent actuellement ces initiatives ND faire en sorte qu'il y ait des lois qui facilitent ce passage là ... Insister sur le fait qu'on se donne des conditions de possibilité collective - pas nous sauvons nous nous même - mettre en place un système qui favorise ça, pas slmt un choix individuel et c'est vrai pour la consommation même si on fait des choix individuels. Choix peu écologique, mauvais pour la santé, il faut agir avec des lois la dessus, il y a des produits à interdire et pas slmt se dire qu'il ne faut pas les acheter ...

- objectifs tellement lointains par rapport aux problématiques aujourd'hui : si les gens agissent, effet boule de neige alors que si on doit attendre des lois etc dans 50 ans on risque de recommencer ... les boites privées marchent pas, y'a des boites pv dont le patron laisse la clé aux employés, c'est rare mais ça arrive, Harley Davidson sauvé par ses employés ...

- Démocratisation de l'entreprise : favoriser entreprise collaborative, comment le fait-on au niveau legislatif ? Pourquoi ne pas imposer à l'ensemble des entreprises qu'elles soient coopératives, proposer à tous les salariés qui entrent dans l'entreprise de partager le risque ? Ecologiser la production : pour contrer obsolescence programmée - limiter cycle de vie d'un produit, ex machine à laver, portables - on est dans une logique inverse, pourrait-on avoir un appareil législatif qui fixe une durée de vie minimale à atteindre pour chaque produits ? quelles conséquences en matière d'emploi et comment les gérer ... et comment compenser la perte d'emploi liée à la baisse de production ?  

- Se réapproprier les entreprises, ça suppose se réapproprier le capital accumulé depuis des décennies, salariés pas capables de racheter leur entreprise, se poser la question de la réappropriation du capital accumulé par les patrons au détriment des salariés

- Modèle de coopérative qui implique les usagers dans les activités de services publiques (Sociétés Coopérative d'Iinteret Collectif) idée à généraliser - En France, l'enseignement de l'économie encore largement accaparé par les orthodoxes, néolibéraux comme notre cher prix nobel Jean Tirole - refus d'ouvrir un département moins libéral - - Quand on parle d'écologie : l'homme et son env interdépendance, il faut sortir de cette division du travail extrêmement poussée dans laquelle chacun est dans sa petite niche avec sa petite tache, où chaque activité est isolée, spécialisée et qui fait perdre de vue l'ensemble de ce qui se passe du fait de la division des activités, façon de réintégrer la préoccupation écologique ex du téléphone, comment sont extraits les matériaux etc ...

- Gens responsables, on peut aller fouiner, aller chercher, les gens savent lire ... Quelles sont les impacts de mon action quand je change de téléphone tous les ans ? + réponse rapide : aujourd'hui on est pas libre, le fait qu'on soit visé à consommer tels produits en tant que consommateur... introduire le paramètre de l'influence des médias ... avec un indice de manipulation Conseil lecture : Monde Diplomatique, "Pierre Rimbert : projet pour une presse libre" - 7 propriétaires dirigent les médias en France

- Notre discussion est au coeur de l'actu, pourquoi ? réuni pour se battre contre la loi travail. J'ai vu Gattaz à la télé qui avait promis à une époque avec les réformes 1 million d'emploi mais ça ne suffit toujours pas "il me faut la loi travail". On se bat pour le contraire; l'abrogation de cette loi et revenir sur une série de contre-réforme prises ces dernières années ... Si on fait cette loi travail, le patronat n'investira pas et n'embauchera pas donc la question de reprendre en main l'économie est intimement liée à la question de ce pourquoi ND est née : on parle de coopératives, d'ESS en disant "just do it" en quelque sorte...la question autour de ça c'est celle des revenus pour lancer des initiatives, les outils de financement ...

- 2e aspect, c'est racheter l'entreprise. Quand on se bat pour de meilleurs salaires, pour de meilleures cotisations sociales, on le fait au détriment des dividendes et il faut savoir que ce sont ces dividendes qui valorisent ces entreprises donc on dévalorise les entreprises, donc la question du rachat se pose en terme extrêmement réduit, ténu ... en gros une entreprise a de la valeur que parce qu'un pouvoir politique l'aide à en avoir. Il faut introduire de nouveaux droits pour les salariés pour qu'ils puissent avoir dans les entreprises individuelles des droits en terme de gestion, d'investissement ... de façon à pouvoir les transformer en coopérative. Le gros de l'économie il est la.

- Ne pas recycler d'anciennes recettes, d'anciens modes de pensée. On a parlé d'ESS, de coopératives mais il faut être vigilant à pas reproduire les erreurs du passé les journalistes par exemple sont la pour raconter une histoire plutôt que de relayer une info, c'est nuisible, il faut réfléchir à un nouveau mécanisme global

- pavé dans la mare sur le terme ESS, je pense qu'il y aurait un livre noir à écrire dessus ... secteur de l'optique, eux qui ont joué l'inflation ... pas dans une solidarité entre eux prix exorbitants ! relativiser démocratie dans l'ESS, largement à redire ...

- ESS doit commencer avec capital, on va le chercher chez ceux qui crée la valeur, les banquiers ... se ressaisir sur la création monétaire. Une vraie économie démocratique, il faut reprendre en main la création monétaire. Qui crée l'argent ? Chartalisme ... (https://fr.wikipedia.org/wiki/Chartalisme)

- Faudrait parler de l’éducation et de l’instauration de lois, pour forcer les gens, sinon ça ne va pas être pérenne. Et l’enseignement de l’économie à l’université, à travers la spécialisation, la mathématisation de l’économie, etc… Aller plus vers la pluridisciplinarité des sciences sociales (et des autres sciences)

- Point technique : s’il y a des thèmes qui émergent, on peut en faire des priorités pour les discussions suivantes. Là c’est « se réapproprier l’économie », c’est large, ça contient aussi la question des banques. Ici il y a des gens qui arrivent avec un +ou- fort degré de gravité. Il y en a ici pour qui le problème c’est celui de l’entrepreneur qui n’a pas assez de capitaux pour investir. Moi mon grand problème c’est l’oligarchie économique qui, à cause de ce mécanisme d’expropriation du travail d’autrui peut constituer depuis plus de 150 ans tout une réserve qui leur permet d’acheter par exemple la presse. On dit qu’on a un problème d’info économique mais le problème vient du fait que la presse appartient aux entreprises. Le seul quotidien économique, Les Echos, appartient à Bernard Arnaut, le plus gros capitaliste français, qui se sert de ce journal pour vendre ses produits. Pareil avec Dassault et Le Figaro. Le problème de l’économie est central et c’est la clef de tous les autres. Se réapproprier l’économie, ça passe effectivement par se réapproprier le système bancaire. La mise en commun des capitaux, l’abolition des capitaux comme source de pouvoir ont pour conséquence de résoudre les autres problèmes par effet domino. Ne pas attendre d’être informé pour prendre le pouvoir. En prenant le pouvoir, on sera informé ; ça va ensemble. Les gens subissent de telles conditions de travail épuisantes qu’ils n’ont ni le temps ni la force d’étudier l’économie. De toutes façons, ils n’en sont que les pions - quel intérêt ? On ne peut pas attendre que tous les gens soient informés. On est déjà une société hyperinformée. On n’est plus une société analphabète. On peut comprendre l’économie. Quant à consommation, les grosses entreprises sont devenues tellement puissantes qu’elles ont infiltré la commission européenne et empêchent tout, ne serait-ce que l’information sur les produits qu’on achète. Ils sabrent tout. Le seul truc qu’on a obtenu, c’est d’avoir un petit message au bas d’une pub trop belle pour du nutella qui te donne trop envie d’en manger, qui te dit « n’oubliez pas : mangez, bougez ! ». C’est ridicule. Ils sont trop forts, ils sont trop riches, faut d’abord leur couper les vivres, et après on aura notre information.

- Problème des jurys de thèse en économie à l’université qui sont majoritairement orthodoxe. Seules les thèses libérales ressortent

- Démystifier le risque de l’entrepreneur. Le vrai risque est pris par le travailleur via le marché du travail. Ne pas faire peser le poids du changement sur le consommateur uniquement. Questionner les institutions capitalistes.

- Revenir à la coopérative : échelle locale dans la mondialisation ? Réfléchir à la législation. Qu’est-ce qui se passe si la coopérative devient avide ? Exemple : Godin. Bloquer les dividendes et imposer un % des profits reversé vers la recherche et le développement

- Attention, la coopérative n’est pas la solution. Exemple de la coop Andines de Saint-Denis racheté par les multinationales. Il y a 17 statuts de coopératives, y compris de patrons. C’est pas la multiplication des coop qui va régler le problème : elles sont toutes impliquées dans le système capitaliste. Il faut changer totalement l’économie. Revoir nos besoins (dont la localisation et le transport qui pollue). « J’y crois ! »

- Economie Sociale et Solidaire ? Creux dans son contenu. Casser la logique de course aux capitaux. Arrêter les concours de beauté pour que telles ou telles multinationales viennent investir ici et redistribuer la richesse (ailleurs) sous forme de dividendes. On n’en veut plus. Dépasser la simple opposition à la loi Travail. Proposition de cotisation investissement, fond salariale d’nvestissement pour créer des lignes de crédit (banques solidaires citoyennes, pourquoi pas ?) pour se passer des actions/obligations et choisir la direction des investissements.

- Je reviens à la création monétaire et l’inflation. Thèse de Gael Giraud : Faut flécher la monnaie créée, notamment vers l’écologie pour la développer. L’inflation est dûe au fait que l’argent est dirigée vers des bulles spéculatives.

- Réfléchir tous ensemble à l’économie qu’on veut et l’inclure dans la Constitution. Réflexion open source. Les textes peuvent nous protéger contre les puissants.

- La valeur est créée par le travail ET le capital. L’un sans l’autre ne peuvent rien faire. Le bug vient du fait que le capital crée du capital.

- Seul le travail vivant crée de la valeur économique. Les capitalistes ont un droit de ponction sur la valeur créée par le travail. C’est l’extorsion de la plus-value du capital. Vol de la richesse/valeur créée par les travailleurs puis prêtée par les capitalistes. Le capitalisme c’est simple, c’est : Je te vole, je te prête et tu me rembourses. Aux travailleurs de décider des investissements, en socialisant, par un système de caisses et de subventions comme il a été proposé avant.

- Les entreprises, l’économie doivent répondre à nos besoins. Pas pour faire de l’argent

- Se réapproprier l’économie = se réapproprier la démocratie. Les médias biaisent les débats. Nouvelle économie pour la démocratie

- La presse, c’est pas juste une question de propriétaire. C’est aussi les valeurs des journalistes

- Retour sur la coopérative. Effectivement, donner le pouvoir aux travailleurs ne signifie pas toujours qu’ils vont faire des trucs biens. Se réapproprier l’économie en tant que travailleurs, mais aussi citoyens et épargnants. A Nuit Debout on réfléchit aussi à inscrire dans la Constitution le droit économique car l’économie et les banques ont plus d’impact sur nos vies que la politique, qui est d’ailleurs à son service.

- « La République Moderne » (Pierre Mendès-France - 1962) « toute nouvelle démocratie implique un nouveau système économique »

- Problème de la création monétaire par les banques privées (depuis Pompidou en France). Est-ce que c’est normal de payer les dettes des banques (crise 2008) ? Redonner le droit de créer l’argent pour financer les services publics.

- Je veux revenir sur la valeur captée par le capital. La valeur présente dépend de la valeur future/gain à venir. Vision productiviste du capital. Pas d’investissements s’ils ne rapportent pas assez. // Les coopératives ne sont pas mauvaises même s’il y a des cons avares partout // Etablir une contre-loi El Khomri, en travaux pratiques ? // Saisir l’opportunité d’un Grand Emprunt // Les Banques Centrales ne sont pas indépendantes de la politique. Faut qu’elles soient politisées dans le sens du peuple

- Investissement et Crédit : tout doit passer par la décision du peuple. Banque centrale dirigée par le peuple // Théorie de Bernard Friot : caisse salaire + caisse investissement = tout devient travail, salaire à vie = stimulation de la créativité, économie libérée

- Projet de société par la consommation ? Absence de la responsabilité dans la consommation (acheter des produits chinois, dépenser de moins en moins d’argent dans la nourriture de qualité) car absence de projet politique. Pourquoi acheter bio et faire le tri de ses déchets s’il n’y a pas de relais politique (transport, …) ? // Coopérative, oui // Crowdfunding : si un particulier met 1 euro, la banque doit en mettre 2 // Contrôle de la Banque Centrale ? Basique !

- L’argent n’a pas vocation à diriger le pays. Quand une banque prête à une entreprise, il n’est pas légitime qu’elle dirige l’entreprise. Les salariés doivent diriger les entreprises.

- exemple du modèle de sécurité sociale au régime général gérée par les salariés eux-mêmes avant l’ordonnance Jeannoney sous De Gaulle en 1967. Ils géraient l’équivalent de 1-1,5 fois le budget de l’Etat. Les salariés ont prouvé qu’ils savaient gérer l’économie de manière macro-économique. Faut pas avoir peur, ça marchait très bien !

- Un point sur les écoles de commerce ! Ecoles de commerce = usine de fabrication de futurs patrons, dirigeants dans la finance, etc… Système privé (entre 9000 et 15000 euros / an) . Etudiant endetté mais emprunt à 1% car les banques savent qu’on y forme des futurs gens riches. Financement privé des écoles. Exemple (je viens de Lille) de l’EDHEC où les amphis ont des noms comme Crédit Mutuel, Adecco, … On y enseigne le bullshit intergalactique capitaliste. On leur apprend juste comment entretenir le système pour enrichir les gens qui financent l’école et leurs copains. Les assos étudiantes c’est pareil, elles sont financées par des groupes de conseils. Révolutionner l’économie passe par révolutionner les acteurs de l’économie. Faut détruire ces écoles créateurs de sousmerdes !

- Création de la monnaie par l’état français = sortir de l’euro ? Quid des monnaies locales ? Elles permettent un meilleur contrôle, pas de spéculation sur les marchés, une meilleure circulation // Séparer les activités bancaires de dépôt et de finance. Crise de 2008 : quand les banques font des profits, on n’en voit pas la couleur, mais quand elles coulent on vient les sauver ? Sauvetage des banques -> explosion de la dette. Sauver les banques/activités bancaires utiles et laisser crever les autres. // Travail domestique (34h /semaine, un temps plein !) = travail non rémunéré. Salaire à vie peut être une bonne idée.

- Problématique de la propriété privée appliquée à l’entreprise. Si on considère que l’entreprise est une construction sociale qui apporte à la société, qui a des effets bénéfiques qui sont le lien social, le travail, l’intégration sociale, alors on peut considérer que c’est un objet qui dépasse le simple objet physique comme la chaise dont on peut se débarrasser, dont on a le droit de détruire ou de vendre au premier venu. Si l’entreprise est un objet sur lequel le droit à la propriété privée ne s’applique plus, on change les règles d’existence, de vie de l’entreprise. On se demander comment modifier le droit de propriété. Evidemment ça pose la questions de qui dirige l’entreprise, comment, mais ça aide la vie de l’entreprise, avec son pilotement en interne (croissance, salaires, perpétuation des emplois… ). On évite les travers de destruction des entreprises parce que c’est plus rentable à un moment, en oubliant les bénéfices sociaux. Acheter des morceaux d’entreprise pour les revendre, c’est n’en avoir rien à faire !

- Je voudrais revenir sur les SCOP, la monnaie locale et la démocratie participative. Pour moi le revenu minimum c’est le minimum vital. On devrait tous travailler à améliorer son quotidien (se nourrir, se loger,…). On travaille pour vivre mieux, mais on n’a pas le temps de vivre. Je pense que ça doit être gérer au niveau local, par démocratie participative. Faut aussi une autonomie locale (nourriture, monnaie). Au-delà des SCOP, dans les SCIC les salariés possèdent l’entreprise ainsi que les clients. Et au niveau macro-politique, on devrait voter seulement pour des ministres, qui seraient des experts et qui formeraient un grand rond avec un coordinateur au centre, comme un présentateur TV qui serait notre président et qui donnerait la parole aux experts qui discutent autour. Le Sénat serait tiré au sort comme en Irlande. // C’est de la bio-économie, c’est basé sur le model du vivant. Plein de microcosmes qui vivent ensemble. C’est ça mon rêve.

- Tu veux la suppression de la monnaie ?

- Acheter à manger, acheter une pute, une place de théatre, une habitation ou une voiture avec la même chose, c’est ahurissant.

- je trouve ça ahurissant que tu penses ça.

- Pour renouveler le concept de propriété, il y a l’idée de « communs » (Dardot et Laval). Le principe c’est « La terre appartient à ceux qui la travaillent. »

- Le problème c’est que Dardot et Laval abolissent la propriété, or la propriété permet de décider.

- Je voudrais juste dire que le conseil d’administration d’une entreprise n’est pas ses actionnaires, ils n’ont aucun droit à être à donner des décisions. Pourtant c’est un peu ce qu’il se fait en ce moment. C’est pas légal.

- Faudrait se poser la question de qu’est-ce qu’on produit. On exploite trop les ressources. Croissance ? Décroissance ? Remettre en cause le PIB qui ne prend pas en compte plein de valeur sociale ? La Cop21 nous dit qu’il faut arrêter le carbone. Alors peu importe le mode économique, capitaliste, socialiste, est-ce qu’on produit toujours plus ?

- Je pense que l’humain se dirige vers des objectifs, ça le motive. Le problème c’est que ces objectifs sont uniquement économiques. On pourrait avoir un autre indice de richesse : Bonheur Intérieur Brut ? Un PIB avec plus d’éthique.

- On ne vit jamais tout seul, et autour de nous le projet Européen. Comment intégrer les propositions de Nuit Debout à l’Europe ?

- Commission Economie politique : On en parlera, c’est un thème proposé à discuter une prochaine semaine. RDV sur la page facebook. On fait des sondages