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Villes/Rennes/Agriculture/CR/Texte d'orientation, 23 avril

De NuitDebout
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Nous, participants à la commission agriculture de Nuit debout Rennes, considérons la question agricole comme l'une des leviers majeurs de changement de société. L'agriculture est un sujet transversal, qui concerne les questions d'emploi, d'environnement, de santé, d'aménagement du territoire, de paysages, et finalement culturelles.

La faillite et la nocivité du modèle productiviste actuel ne sont plus à démontrer. Cette faillite généralisée se poursuit pour le bénéfice d'un nombre toujours plus restreint d'individus et de groupes multinationaux. Les alternatives sont pourtant connues, et leur crédibilité prouvée, mais la main-mise des responsables de la FNSEA, de la grande distribution et des entreprises agrochimiques et agroalimentaires empêche toute évolution significative du système. La question de l'accès au foncier est particulièrement préoccupante : comment changer de modèle lorsque les terres sont toujours plus concentrées entre les mains de quelques uns, et que de nombreux porteurs de projet ne trouvent pas de ferme pour s'installer ?

Consommer est un acte politique. Le changement passera donc par des évolutions des modes de consommation individuels. Mais les obstacles sont politiques. A l'issue de notre première réunion de travail, nous affirmons notre volonté de travailler à un programme permettant à la société française de reprendre le contrôle de son agriculture. Nous invitons toutes les personnes intéressées, citoyens, agriculteurs, salariés des organisations agricoles, à contribuer à ces travaux pour définir ensemble une stratégie de transition et pour qu'émerge une volonté forte de transformer notre système agroalimentaire, et partant, de transformer toute la société.

Les agriculteurs qui ont initié la révolution agronomique des années 1960 étaient des pionniers. Ils n'avaient alors pas mesuré les conséquences sociales et environnementales du modèle industriel qu'ils développaient. Aujourd'hui que les ravages de ce modèle sont connus, il est plus urgent que jamais de retrouver cet esprit pionnier.

(Texte écrit suite à la réunion de la commission du 20 avril, et lu en AG le 23 avril).