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Villes/Rennes/Communication Non Violente (CNV)/CR/40 mars

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Synthèse des discussions sur Communication Non violente 40 mars 2016,

Environ 100 personnes présentes

Théorie de la communication non violente (M. Rosenberg, psychologue humaniste)[modifier | modifier le wikicode]

Crier sur l'autre n'avance à rien. L'autre se sentant agresser va contre-attaquer car "la meilleure défense c'est l'attaque". La CNV a pour objectif de pouvoir engager un dialogue constructif avec une personne dont le comportement me met en colère. Première idée : si "JE" suis en colère, c'est "Mon" émotion. Il s'agit donc d'abord de prendre conscience de Mon émotion. Ainsi X a un comportement, Moi ce comportement me met en colère, mon voisin peut en être indifférent. Deuxième idée : Il s'agit de veiller à utiliser le JE, en début de chaque phrase. En effet, lorsqu'on est en colère, on formule nos phrases en "TU" : "Tu as vu ce que tu as fait ?", "Pourquoi tu as fait ça ?" "Tu es tout le temps comme ça !" Si la personne se sent agresser cela ferme la communication car l'agressé devient agresseur.

La CNV propose 4 étapes. (J'ai repris ici la présentation synthétique proposée par Wikipedia):

• Observation (O) : décrire la situation en termes d'observation concrète partageable ;

• Sentiment et attitudes (S) : exprimer les sentiments et attitudes que l'on éprouve dans cette situation

• Besoin (B) : clarifier le(s) besoin(s) non comblé(s) dans la situation décrite ,

• Demande (D) : faire une demande respectant les critères suivants : réalisable, concrète, précise et formulée positivement. Si cela est possible, que l'action soit faisable dans l'instant présent. Le fait que la demande soit accompagnée d'une formulation des besoins la rend négociable.


Comment amener les gens au mouvement #NuitDebout et aux manifestations contre la loi travail ?[modifier | modifier le wikicode]

• Multiplier l’affichage urbain

• Concerts gratuits, événements festifs

• Tracter dans des lieux insolites (écoles, banques, assurances, associations sportives...).

• Investir les nouveaux médias

• Les réseaux sociaux.

Au niveau de la communication à proprement parler[modifier | modifier le wikicode]

_ Identifier les besoins non comblés au sein de la société, en amenant les gens à en parler. Le besoin de la société civile d’être écoutée et prise au sérieux est sans conteste une des pistes les plus sérieuses à explorer, pour la communication.

_ La parole citoyenne doit être entendue par tous, il faut donc bien choisir les médias qui diffusent nos messages, afin qu’il ne soient pas biaisés.

_ Remettre le « JE » au cœur du débat ; Raconter des expériences personnelles, peut toucher plus de monde, que de grandes idées trop générales. Il faut personnifier le débat. Même si certains peuvent penser que mettre le « je » au centre des discutions peut être contre-productif, car il faut parler au nom de la société toute entière. Le « JE » peux au contraire rassembler, car le « JE » de l’un ne sera pas le « JE » de l’autre. Chacun ayant sa situation propre et donc ses propres revendications. Le « JE » peux donc à travers le récit des expériences de chacun, aider à identifier beaucoup plus de problèmes sociétaux. _ Imaginer un tract avec un espace libre, où chacun pourrait inscrire des revendications personnelles.


Comment contrer l’argument « Ça sert à rien ! » ?[modifier | modifier le wikicode]

_ Beaucoup de personnes qui ont essayés de convaincre leurs proches de rejoindre les manifestations contre la loi travail ou le mouvement #NuitDebout, se sont vu répondre « ça sert à rien vos trucs ».

_ Le fait de pouvoir écouter chacun, sans se couper, c’est déjà le signe que cela sert à quelque chose. Quand on entend parler les politiques, de droite comme de gauche, on entend souvent cette même phrase « Les français en ont marre ! ». Alors au lieu de laisser les politiques qui sont en général très éloignés de la réalité, nous dire de quoi on doit en avoir ras-le-bol, disons-le nous-même.

_ C’est la politique conduite en France depuis des années, qui pousse les citoyens à penser que les combats politiques sont inutiles, qu'ils ne sont pas entendus.


Pour ou contre la violence dans les manif ?[modifier | modifier le wikicode]

_ Pour certaines personnes, aucune violence n’est acceptable car chaque acte de violence décrédibilise les revendications. Il ne faut pas confondre force et violence. On peut faire la différence entre l'expression de la colère et la détermination, entre le fait de dire un "NON" ferme, et le fait de passer ses nerfs. Des personnes calmes, pas violentes mais déterminées peuvent transmettre un message plus fort en restant immobiles face aux forces de l'ordre qu'en lançant des cailloux sur les CRS. L'important serait donc d'élaborer des actions pacifistes qui vont avoir un impact fort car elles auront une forte valeur symbolique.


_ Pour d'autres, quand on empêche la jeunesse de se mobiliser, la violence est légitime. La violence policière pousse aussi les personnes à se défendre. Les médias parlent très souvent de heurts, de violence et de casseurs, mais ne parlent quasi jamais des violences perpétrées par la police, ainsi que des nombreux jeunes qui ont été blessés par des grenades lacrymogène ou des tirs de flash Ball. _ Plusieurs jeunes constatent qu'ils ont peur de rentrer dans cette compétition du marché du travail et leur haine vis-à-vis d'un système perçu par eux comme méprisant l'individu. _ La violence peut aussi pousser le gouvernement à agir plus vite, quand on voit Notre-Dame-Des-Landes, on peut penser que la violence dans les combats politiques, peut être utile. _ La "violence" est un mode d'action pour ralentir ou arrêter l'économie ce qui fait pression sur le gouvernement. _ "Les casseurs" ne cassent pas pour casser. Ce sont des messages le plus souvent symbolique. C'est pourquoi, généralement, ce ne sont pas les vitrines des commerçants, ce sont les vitrines des banques principalement qui sont visées (dénonçant le système capitalisme asservissant), mais aussi agence de travail temporaire (perçu comme symbole de la précarité de l'emploi).