Villes/Rennes/Travailleurs debouts/CR/Compte rendu du Dimanche 17 avril : le travail hors cadre du salariat

LE TRAVAIL HORS CADRE DU SALARIAT

17 Avril 2016

Informations

Nous avons échangé sur la place et la reconnaissance accordée par la société aux personnes n'exerçant pas d'activité salariée.

Reconnaissance sociale

Le travail salarié est prépondérant, et excluant« tu n'existes pas en tant que personne si tu n'as pas de travail ». Une personne qui n'est pas salariée est directement renvoyé à sa catégorie socioprofessionnelle. On peut difficilement détourner cette injonction à toujours se positionner par rapport au « travail ». Les personnes "sans emploi" sont discriminées (on les traite de « parasite » ou « d'assisté »...) alors qu'elles peuvent avoir des activités (associatives, sportives, culturelles...). Des activités non considérées/valorisées.

Mais être salarié, ne signifie pas pour autant être respecté. De nombreux métiers sont très mal considéré. « Il n'y a pas de sot métier » et pourtant, beaucoup de personnes sont extrêmement mal considérées. La reconnaissance passe par le montant du salaire. Les indicateurs de développement d'un pays devraient être changés afin de prendre en compte d'autres activités que le travail salarial. Passons du PIB (Produit Intérieur Brut) au BIB (Bonheur Intérieur Brut)

Les congés parentaux sont prévu dans les dispositifs légaux et sont donc considéré comme ayant une valeur. Pourquoi d'autres activités ne le serait pas ? Est-ce que « faire société » c'est être salarié ? Mais à quoi bon travailler sous le régime du salariat, si c'est pour vivre dans la précarité?

Repenser les organisations du travail

Par exemple, à l'échelle d'un festival, il a été testé une répartition équitable et plus ou moins aléatoire des tâches. Des entreprises, intègrent une sieste pour améliorer le confort de leur salarier et par conséquent améliorer leur productivité. On donne de son temps pour gagner de l'argent. Est-ce notre capital santé que l'on dépense? Travailler moins pour gagner plus. Avoir du temps pour être avec sa famille, ses amies,... Une idée : certains travailleurs pourraient donner de leurs heures pour qu'une personne ne "travaille" pas. On doit ne pas oublier de laisser le choix aux personnes d'être salariées ou non.

Différencier emploi et travail

Il faut faire le distinguo entre emploi et travail. Le travail peut être considéré comme une activité destinée à permettre la vie en société. Le groupe souhaiterai libérer le travail du cadre imposé par les forces du capital

Origine du mal

Nous vivons dans une société individualiste ce qui peut expliquer en partie le fait que l'on ne se soucie pas de la situation de l'autre. La bienveillance devrait être la norme des relation inter-personnelles, faire du lien, pour la société, faire société. Il y a une volonté politique de créer du chômage pour augmenter la pression sur les travailleurs. On peut travailler moins et mieux, il y a assez de richesse en France. Mieux répartir le capital entre les salariés et le patronat/les actionnaires. Depuis la seconde guerre mondiale, les richesses en France n'ont jamais été aussi inégalement réparties entre salariés et actionnaires. Idée : imposer qu'il y ait un rapport maximum de 1 à 10 sur l'échelle des salaires (du plus bas au plus haut salaire).

Le respect des un-e-s et des autres n'est pas la norme. Les métiers du nettoyage ou d'usine par exemple, sont particulièrement mal considérés alors que les personnes ont acquis des compétences spécifiques. Il faudrait également penser différemment notre système éducatif, des méthodes alternatives existent déjà (Montesourri). Les structures concurrentielles (système d'évaluation) de l'école sont des institutions rigides. Envisager la notion de décroissance : La remise en question de nos désirs, nos besoin, notre consommation?