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Villes/Saint-Gaudens/Villes/Saint-Gaudens/AG du 28 juin 2016

De NuitDebout
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Nous commençons par un compte rendu de la Manif syndicale contre la loi travail du 23 Juin, à laquelle participe Nuit Debout , avec panneaux sur la loi travail : « Pour la première fois depuis un demi-siècle et depuis les guerres coloniales, le gouvernement a tenté, au nom de l'autorité, de la sécurité et de l'ordre, d'interdire une manifestation syndicale à Paris! L’attitude du gouvernement vis-à-vis des opposants à la loi Travail et le contenu de cette loi, montrent l'ampleur de l’offensive oligarchique dirigée contre les droits sociaux et économiques des citoyens. C'est un nouvel ordre social qui pointe, où les plus fragiles seront sans défense, pour le seul bénéfice des entreprises et des actionnaires. À Paris : seul parcours autorisé … De Bastille à Bastille ! Du jamais vu depuis juillet 1789 ! »). Le défilé syndical du 23 auquel nous participons s'achève devant le centre des impôts, où a lieu une prise de parole syndicale, suivie d'une action symbolique en direction du centre (collecte de pièces jaunes pour renflouer l'Etat en payant les impôts des « élus fraudeurs », etc).

Nuit Debout manifeste aussi sur le refus d'accueil des réfugiés par les gouvernements européens, français en particulier. Nous défilons avec des panneaux qui évoquent la journée des réfugiés, et dénoncent l'interdiction d'accès faite par la France à un convoi humanitaire venant de Grande-Bretagne en direction des camps de réfugiés de Calais, et s'opposant, avec Médecins sans Frontières à la scandaleuse politique de repli xénophobe de l'Europe (« Le Convoi humanitaire de solidarité avec les exilés interdit : protestations au Royaume-uni et en France. C’est encore l’état d’urgence qui a été évoqué pour interdire l'entrée en France du convoi humanitaire qui devait venir du Royaume-uni à Calais hier samedi. Pour le gouvernement, l’ennemi n’est décidément pas le terrorisme mais bien la solidarité. Depuis des mois, un grand convoi d’aide humanitaire pour Calais était en préparation, avec des collectes par tout le Royaume-uni. Deux cent cinquante véhicules étaient prêts à partir, montrant la solidarité du peuple britannique envers les exilé-e-s et envoyant un message fort aux gouvernements français et britannique pour une politique d’accueil. Les autorités françaises ont décidé de bloquer le convoi à la frontière et de lui interdire l’entrée en France. Médecins sans frontières n’acceptera plus un seul financement institutionnel en provenance de l’Union européenne et de ses États membres, jugeant « honteuse » la réponse apportée par Bruxelles à la crise migratoire qui met en danger le concept même de réfugié. Signez en ligne la Pétition adressée à l’ambassade de France au Royaume-uni: https://www.powerfoule.org/campaigns/réfugiés/calais/laissez-passer-laide-humanitaire-pour-les-réfugiés-de-calais").

Nous faisons alors une intervention publique avec le texte « sortir de la peur » : https://blogs.mediapart.fr/florence-massena/blog/170616/sortir-de-la-peur (extraits de l'intervention : (« Que nous repensions le rêve. Que nous trouvions la liberté, le sentiment d'être en vie et la puissance non pas dans ce qui nous contient, nous situe ou nous protège, mais dans ce qui nous dissout, nous révèle et nous fait grandir, enfin insécurisés. Repensons à ce que l'impératif sécuritaire nous pousse à faire. Protéger son capital, sa nation, son sang, ses valeurs, au prix de millions de vies, jetées en pâture aux dettes, à la misère, au sang et à la perte. L'Histoire l'a prouvé maintes et maintes fois : se refermer sur nous-mêmes et attaquer l'étranger n'a jamais rien amené de bon. Nous perdons, morceau par morceau, la part d'humanité qui fait de nous des créatures de sens et de cœur. Depuis les années 2000 et avec la crise que connaît depuis quelques années l'Europe, cet idéal apparaît aujourd'hui au bord du gouffre. On s'en approche clairement, à toute vitesse, on se désespère de ne pas voir un sursaut agiter non seulement les décideurs mais les citoyens de nos pays pourtant nantis, de voir ces lois votées contre des êtres humains qui risquent tout pour survivre. De France, il semble certes facile d'ignorer la détresse des autres. Après tout, de nombreuses personnes luttent au quotidien pour se maintenir à flot. Ce n'est pas facile. Mais ce n'est pas renier son quotidien que d'admettre que le monde n'est accueillant pour personne en ce moment. Pourquoi ne pas considérer l'Autre, de l'autre côté des barbelés ? Pourquoi ne pas l'accepter comme un être humain, tout simplement, et accepter sa proximité en tant que tel ? On ne pourra retrouver humanité et paix qu'en sortant de nous-mêmes, de nos préjugés, et pour cela il faut être capable d'écouter. Pas de juger, juste de comprendre. De s'ouvrir assez pour laisser entrer l'Autre et se construire avec. En sera-t-on capable avant la chute ? La liberté, c'est moins de savoir où l'on est que d'y être profondément. » .