Villes/Saint Girons/AG du 29/04/2016

NUIT DEBOUT SAINT-GIRONS

60 Mars (29 Avril 2016)

17h: Le rassemblement a débuté pour la mise en place des tables, chaises, banderoles, matériel de cuisine, accueil.

Un groupe à préparé une soupe (légumes offerts par la Biocoop de St-Girons) ainsi qu'un Chaï pour la soirée.

18h30- 20h30: 1ère partie de l'assemblée générale

21h15 – 22h : 2ème partie de l'assemblée générale

Le film « je lutte donc je suis » n'a pas pu être diffusé faute d’électricité mise à disposition.

C'est la 1ère nuit debout de Saint-Girons. L'assemblée s'est ouverte par la lecture d'un texte sur le mouvement Nuit debout. S'en est suivi une présentation des gestes utilisables en AG pour le respect des prises de paroles. Est venu ensuite une lecture du texte explicatif de la loi « travail » fait par la nuit debout de Foix.

Ouverture du temps de parole libre :

• Sur le mouvement Nuit Debout :

De nombreuses interventions sur la nécessité pour les citoyens de reprendre la parole politique pour pouvoir agir sur le monde dans lequel nous vivons. Pour beaucoup, les nuits debout sont une belle opportunité de se réapproprier cette parole.

Il y a plusieurs nuits debout en Ariège, a Foix tous les soirs, à Pailhes, à Mirepoix, à la Bastide de Sérou et aujourd'hui à St-Girons et plus de 200 en France et en Europe.

Le mouvement est, pour certains, l’occasion d'expérimenter une forme de démocratie nouvelle, sans gouvernement, voir sans représentants.

Une intervention qui rappelle que pour l'instant nous ne faisons que des constats et des prises de position. Qu'il va nous falloir apprendre à débattre.

Une intervention sur l'utilité de créer de l'enthousiasme, de se rassembler autour d'utopies et que les nuits debout ne soient pas une affaire de spécialistes.

• Sur la question des réfugiés :

Interventions sur la situation des réfugiés en Europe. Rappel que dans la déclaration universelle des droits de l'homme qui énonce La liberté de circulation est le droit pour tout individu de se déplacer librement dans un pays, de quitter celui-ci et d'y revenir. Intervention sur le fait qu'il est important de dire « réfugiés » et non « migrants ». Un témoignage sur le fait que la préfecture d'Ariège ralenti les procédures de mise à disposition, par des collectifs citoyens, d'appartement pour héberger des familles de migrants.

• Sur la loi travail :

Pour certains, cette loi dont être un des premiers combats de Nuit Debout, elle est une « machine de guerre » qui va broyer les plus précaires. Elle n'est que la suite logique des demandes de l'Europe, avec le TAFTA, qui cherchent à détruire tous les acquis sociaux. Pour d'autres, elle n'est pas le combat prioritaire du mouvement, pour changer les choses en profondeur, il ne faut pas se battre contre quelque chose, mais de construire des choses nouvelles par nous même.

• Boycott, manger local et biologique :

Des prises de position dans l'idée de dire que « Si l'on ne consomme pas les produits du capitalisme, on ne le nourrit pas. ». Le changement commence par soi-même et nos actes de consommation quotidiens. Affirmation que le bio n'est pas plus cher que le reste, qu'il y a un gros problème d'éducation sur ce que contient notre nourriture qui ne permet aux gens de choisir de manière éclairée.

• Monnaies locales :

Il existe en Ariège une monnaie locale complémentaire : « le pyrène ». Plus d'information sur http://www.monnaie09.fr/

• Revenu de base :

Quelqu'un explique que le revenu de base, qui consiste à verser un revenu sans condition à tous les membres de la société, permet de se détacher du travail.

Cependant, comme le soulève quelqu'un, le revenu de base dans la société actuelle ne changerais rien au système actuel. Pour un revenu de base efficace, ça ne peux pas fonctionner dans la société actuelle.

• Impôts :

Une intervention soulève le fait que l’État finance les guerres et les armes avec nos impôts. Demande d’arrêter de payer nos impôts. Rappel que ne pas payer ses impôts est réprimer par la loi. S'en suivent plusieurs interventions qui rappellent que les impôts sont le seul moyen qu'on ai trouvé pour que chacun participe au commun (écoles, hôpitaux…), que ce sont les riches qui ne veulent pas payer d'impôts et donc participer au commun. Que l'on doit par contre exiger que nos impôts ne financent pas des guerres.

• Élection, institutions, pouvoir:

Plusieurs proposition sur comment changer les institutions et renverser le pouvoir. « Ils ont les armes, l'argent et le pouvoir. Notre pouvoir d'action est tout petit. Le seul moyen de se battre contre eux sans risquer de se faire massacrer, c'est de travailler à changer la société, d'abord en travaillant sur soi, puis au niveau local, en petit groupe ». « Mettre aux élections présidentielles un représentant du vote blanc, ainsi, il ne pourront plus ignorer le vote blanc. » Plusieurs interventions dans le sens de ne plus agir en résistance, mais construire une communauté avec un projet commun, se focaliser sur les actes et porter des valeurs positives. Laisser le système tel qu'il est tourner dans le vide et monter un système différent en parallèle qui peut à peut reprendra le pouvoir. Mener une réflexion par des groupes de citoyens autour des 5 thèmes représentés dans le film « Demain » Alimentation, Énergie, Économie, Démocratie, Éducation. Le mouvement colibri travaille et se mobilise pour la construction d’une société écologique et humaine.

• Sur la grève générale

Pour certains, la grève générale est le seul moyen de faire plier le gouvernement et de porter des fruits à nos revendications. C'est le seul outil dont la classe ouvrière à pu se doter et qui à fonctionné.

Pour d'autres, la grève générale n'est pas la solution, c'est un mode d'action dépassé. Ça ne parle plus à une partie de la population (chômeurs…) et n'est accessible qu'au personnes qui peuvent se le permettre (la pression patronale est écrasante). L'action citoyenne elle peut la remplacer, pour sortir du combat et changer nos vies tous les jours pour être le changement que l'on veut voir.

Le débat fini sur l'idée que les deux ne sont pas incompatibles. La grève est un moyen, les mouvements citoyens un autre. La grève peut faire pression, les mouvements citoyens apporter une réflexion et une action supplémentaire. Le but étant de se retrouver, de réunir toutes les luttes.

• Secret de affaires :

Information : les députés Européens ont voté la loi sur le secret des affaires : les journalistes et leurs sources pourraient être attaqués en justice par les entreprises s’ils révèlent ce que ces mêmes entreprises veulent garder secret.

Idées d'ateliers, d'actions et de choses à mettre en place:

- Samedi 30 avril à partir de 18h30 et dimanche 1er mai, à Montbrun Bocage, un week-end sur l'accueil des réfugiés.

- Proposition de mise à disposition de cartons afin que chacun puisse y mettre son slogan et aller l'afficher quelque part dans la ville.

- Proposition d'un atelier sur les monnaies locales.

- Dimanche 8 mai, rendez-vous sur le marché de Montbrun Bocage pour un atelier « manger des plantes sauvages » en début d'après-midi. Proposition également de se retrouver régulièrement au marché de Saint-Girons autour d'ateliers sur « vivre sans argent ».

- Faire ouvrir une bourse du travail sur Saint-Girons.

- Mener une action pour refuser les conteurs linky. Interpeller nos élus.

- Créer un système de partage d'expérience et de compétence par mail.