Villes/Toulouse/Réflexion et démocratie/CR/23 juin 2016

Premier atelier Réflexion et démocratie

23 juin 2016

Informations

Cet atelier regroupait 8 personnes. L'animateur du jour sera remplacé lors du prochain atelier

Cet atelier a été lancé afin de réfléchir sur les outils, processus et comportements présent au sein de Nuit Debout Toulouse. Lors de ce premier atelier aucun membre régulier participant à une commission n'était présent, c'est pourquoi certaines informations et propositions risques d'avoir déjà été réfléchit et des solutions trouvées.

Transparence

Le sujet de la transparence au sein des commissions a été abordé. Actuellement il n'y a plus d'informations qui ressort des commissions (il n'y a actuellement aucun compte-rendu des réunion des commissions présent sur le wiki). Les personnes ne pouvant pas participer au réunion sur la place se voit en manque d'informations et d'explications. Les commissions étant structurantes, elles modifient la forme que prends Nuit Debout, ce qui impacte les participants. Le manque de transparence fait baisser l'implication des participants car des choix leurs sont imposés sans en connaître les raisons. L'utilisation d'outils numérique est également en facteur pouvant aggraver ce manque de transparence. De nombreux participants ignore quels outils sont actuellement utiliser au sein de Nuit Debout et même en les connaissant leurs utilisation nécessite une connaissance que tout le monde n'a pas. Une formation à ces outils est nécessaire. De plus, des participants, parfois de longue dates et venant régulièrement, n'ont pas forcément accès à ces outils. Comment fédérer /intégrer ces personnes souhaitant s'impliquer mais qui sont perdu dans un flux d'informations ? Un autre problème lié à la communication est apparu durant le débat. La forme que prend la communication. Selon le moyen utilisé et la forme du discours, un sentiment de sollicitation ou d'être convoqué peut apparaître. Les personnes recevant ce message se démobilisent car elle n'ont plus l'impression d'être actrices car l'information qui leur parvient fait référence à un événement passé sur lequel elles n'ont désormais aucune prise mais qui modifie le rapport qu'ils ont à Nuit Debout,

Différence de connaissances entre participants et inclusion

Le processus de fonctionnement démocratique est très lent et requiert une méthode de communication adaptée à cette lenteur. La démocratie/anarchie est un système qui d'un point de vue extérieur peut sembler confus voir bordélique car un très grand nombre de choix est systématiquement proposé. Le problème de différence de capital culturel est apparu durant le débat. Les participants de Nuit Debout n'ont pas le même passif. Nous n'avons pas tous le même niveau d'étude, la même expérience des mouvements sociaux ni le même niveau de réflexion sur la société/politique. Cela crée un différence entre les participants et si aucune action n'est entreprise pour gommer cette différence, le mouvement ne pourra plus se prévaloir d'être inclusif. Les militants sont déjà formés aux mouvements sociaux, tandis qu'une personne pour qui la situation actuelle est la première expérience de lutte sociale n'ont pas une réflexion poussée, voir pas du tout sur un sujet aussi vaste. Des incompréhensions, quiproquo et autres gênes apparaissent mécaniquement et les « sachants » prennent le pas sur les « néophyte », qui les laissent faire par timidité ou par sentiment d'incompétence (sentiment renforcé par notre éducation classique qui ne nous pousse pas à prendre des décisions). Un autre point pouvant se manifester suite à cette cohabitation militants/néophyte est l'apparition d'un dogme. Pour éviter cela, l'AG ou les ateliers seront toujours nécessaire pour pratiquer la palabre. De plus la mise en place d'une sociocratie est totalement complémentaire pour le fonctionnement sain d'un organisme horizontale comme Nuit Debout. Ce système permet l'éducation et la réflexion de tous. Toutefois, des ateliers de sociocratie sont nécessaire pour éduquer/éveiller les participants de Nuit Debout à ce système relativement inédit dans nos sociétés. Ceci afin que le système ne soit pas rejeté car trop différent de ce que nous connaissons. Dans le cadre d'une éducation populaire sur ce sujet il est nécessaire que l'horizontalité soit respecté, même au sein des ateliers d'éducation populaire sur ce sujet. Un regard professorale serait contre-productifs car il n'amène pas à l'autonomie.

Priorisation des sujets durant l'AG

Dans certaines AG il apparaît qu'il n'y a pas de priorisation des sujets. Certains sont des sujets de fonds nécessitant un temps de réflexion long, d'autre pouvant se régler rapidement. Mettre des priorités sur les sujets et réfléchir au temps que l'on se donne pour le traiter (quitte à le poursuivre une prochaine fois) est nécessaire pour ne pas bâcler ou repousser un sujet,

Pérénisation de Nuit Debout par l'institutionnalisation

Une question a été soulevé également : doit-on institutionnaliser Nuit Debout ? Si oui, comment ? L'institutionnalisation peut toutefois nuire au mouvement car chacun vient à Nuit Debout pour construire des choses. Il est nécessaire d'avoir une organisation assez souple pour permettre l'apparition de comportement et d'événements spontanés mais qui soit réfléchit pour durer sur le long terme et non pas uniquement compter sur la bonne volonté et la motivation des participants. Une transparence quasi-totale est nécessaire pour se tenir à cet objectif. Que ce soit sur le processus des décisions, des moyens à disposition pour agir ou les personnes avec qui l'ont peut entrer en relation pour réfléchir, discuter, échanger est nécessaire.

Importance des Chartes

Actuellement, seule la commission communication a créé et mis à disposition ses chartes définissant l'utilisation de ses moyens de communication. Des chartes sont nécessaires pour toutes les commissions afin de connaître les fonctionnement des commissions et également connaître leur cadre d'action. A terme, des chambres de contrôle seront peut-être nécessaires pour réguler les commissions, L'autorégulation ne marchant pas, il est nécessaire de mettre en place des garde-fous. Pour cela un tirage au sort des participants pour une durée déterminée est envisageable.

Ordre du jour du prochain atelier

- cet atelier doit-il devenir une commission ? Si oui doit-il changer de nom pour devenir commission organisation ? Quel serait le champ d'activité de cette commission ?

- la notion de mandat, sous quelle forme, quel prérogative et ses marges de manoeuvres

- comment mettre en place de la sociocratie