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Villes/Toulouse/Relation Presse/CR/49 Mars (ex 19 Avril)

De NuitDebout
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Atelier relations presse du 19 avril 2016

Qu’attendons-nous de nos relations avec la presse ?

Nous cherchons à attirer le plus de monde possible (Lorsque la presse parle de nous. Nous devenons visibles. C’est utile)

→ Mener nos actions en veillant à ce qu’elles attirent l’attention par leur originalité, leur nouveauté, leur humour (exemple des transats, des faux patrons


→ Nuit debout profite aussi de son silence. La presse n’est pas habituée au refus de communiquer : les organisations, les associations les sollicitent beaucoup et sont flattées de la présence des caméras, des micros. Le recul de nuit debout intrigue les journalistes et les attire.

→ Conserver la part de mystère, respecter notre différence, la nouveauté.

→ L’organisation en elle-même (pas de chef, pas de mot d’ordre) gène la communication avec la presse, mais fait partie de ce qui chatouille l’intérêt.


Que les gens puissent comprendre progressivement ce que nous sommes

Lutter contre la désinformation - Essayer de filmer les interviews pour pouvoir contrer les choix parfois arbitraires effectués au montage. - Préparer des éléments de langage pour ceux qui le souhaitent, en particulier ceux qui se déplacent pour les interviews radio. - Les communiqués ne sont pas repris, ce sont toujours ceux de la préfecture qui passent, on entend la com des officiels, pas la nôtre. Utiliser le principe de la « lettre ouverte » ?


→ Ne pas se laisser aller à l’envie d’être vus. Ce serait entrer dans une forme de soumission qui ne nous ressemble pas.

-Le mouvement fait appel aux bonnes volontés. Qui souhaite s’exprimer le fait en son nom.

- Ne pas hésiter à dire que l’on ne souhaite pas communiquer. Exemple de République qui a voté un communiqué pour dire qu’ils ne communiqueraient pas. Tant que le mouvement n’est pas prêt, tant qu’un consensus ne se dégage pas, mieux vaut ne pas communiquer.

→ Nous devons prendre le temps. Le temps de l’écoute, de la discussion. Le mouvement parle tout seul par sa présence régulière, il est visible. Ne pas se soumettre à l’urgence du monde. On nous reproche de ne pas avancer, de ne pas savoir où on va, mais nous ne le savons pas puisque nous décidons ensemble au fur et à mesure.


→ Gène sur la question des plateaux télé. La télévision, par ce qu’elle est, teinte celui qui vient participer aux débats. Il est distingué, soupçonné de vouloir se montrer, de faire sa pub, sa promo. Ça nous place tout de suite comme faisant partie du système qui nous déplait. Nous sommes plus à l’aise dans notre cadre : l’espace public, dans la proximité de la population, des gens qui passent.


→ Il faut malgré tout se méfier de ce qu’on n’affirme pas. Ne pas trop trainer sur certaines questions. Si la droite dit du mal de nous, on est vus comme de gauche. Les gens nous mettent dans une boite par défaut.


Une communication pacifique

→ Entretenir de bonnes relations.

→ Eviter les polémiques, axer sur le positif, les processus de construction et de recherche.

→ Prendre parfois l’initiative, proposer des interlocuteurs pour traiter d’un sujet, pour que le public comprenne l’état d’esprit du mouvement, sa manière de fonctionner.

→ Il a déjà été acté qu’il n’existait pas de bons et de mauvais media. Nuit debout ne fait pas de différence entre ses interlocuteurs presse. Pas de choix dans les media, pas de préférence, d’alliance, même pour les plus petits, bénévoles. Tous seront traités de la même manière.

→ Présenter le mouvement comme une expérience. Inviter. Ce n’est pas toujours descriptible, il faut venir, participer pour comprendre.

→ Pas pour la provocation, la confrontation. Laisser se perdre dans les contradictions et les projections. Peu importe si les media se trompent.

Que pouvons-nous dire à la presse ?

Nous pouvons dire comment nous sommes organisés

Tout ici est bénévole. Insister sur le fait que chacun participe, donne son temps, sa compétence, prête son matériel sans attente de salaire, de rétribution. Etc…


Nous pouvons nous appuyer sur la parole des individus

Communiquer sur la raison de notre présence individuelle. Pourquoi suis-je là ? Qu’est-ce qui me pousse à venir ? Et pourquoi je reste.

Travailler sur le témoignage, faire parler, donner à voir ceux qui composent le mouvement.


Nous pouvons dire progressivement, au fil de notre compréhension, ce qui nous réunit

(Qu’est-ce qui fait qu’on se reconnait entre nous, qu’on se retrouve et qu’on se comprend ?)

- L’écoute, la bienveillance. Ici, nous pouvons prendre la parole, sans risque de jugement. Nous y sommes même incités. Le système de représentation politique est trop éloigné des citoyens. Il se dit ouvert, mais il n’existe aucun accès.

- Nous sommes écoutés, et nous écoutons. Nous retrouvons une humanité parce que les autres sont attentifs, réagissent. On se sent reconnu, même si les idées sont parfois très opposées et se confrontent.

- On retrouve les autres alors que nous avions perdu de vue les valeurs de la république. Pas de liberté, pas d’égalité, et une fraternité qui ne ressurgit que lorsque nous sommes violemment agressés, lors des attentats, par exemple. C’est grave.

- Nous recréons des espaces-temps de rencontre qui n’existaient plus, tout nous incite à ne pas rester dans l’espace public, à circuler. Pas de bancs, pas d’ombre, pas d’arbre, pas d’abri, un territoire minéral comme un désert qu’il faut traverser à découvert, en pressant le pas pour aller à la boutique d’en face.

- Ici, c’est gratuit, il n’y a pas de chef. On se sent libre de parler sans masque et de retrouver des gens qui sont ce qu’ils sont, en dehors de leur rôle de patron, d’éboueur, d’étudiant, de jeune, de vieux. Juste des individus. Nous sortons de nos boites professionnelles, sociales pour retrouver les idées pour ce qu’elles sont, sans les idéologies qu’elles trainent derrière elles.


Devons-nous communiquer sur les initiatives que nous soutenons ?

Peut-être pas. Ne pas se montrer partisans. Nuit debout est le lieu où les initiatives, les actions peuvent naître, mais si elles ne sont pas le désir de tous, si le consensus n’est pas total, il n’y a pas de raison de communiquer. La presse saura voir elle-même le point d’origines des actions.

Nous sommes tous responsables. Nous agissons en conscience. Nuit debout est le lieu qui permet d’organiser nous-même notre intelligence collective et les actions qui en découlent.

Que faisons-nous de ce qui perturbe notre communication/notre image ? Doit-on faire silence face à la violence ? La nier ?


=>Pour cela, il faut avoir communiqué auparavant sur le fait que nous sommes non violents.

Nous nous heurtons aux mots que certains se sont appropriés (capital, citoyen…).

=>Proposition de leur redonner une fraicheur, de les nettoyer par l’étymologie. Redéfinir les termes que nous employons comme les scientifiques, les philosophes le font. Que faisons-nous des idées que nous détestons tous ? Qui mettent en cause ce que nous sommes profondément ?

=> Il est peut-être préférable de nous taire, de ne pas réagir pour ne pas entretenir la discussion en offrant une tribune à ces idées. Se taire pour que le débat n’intervienne pas et que l’idée tombe dans l’oubli sans qu’on lui consacre une minute de plus.

L’important est-il de convaincre à tout prix ? En pervertissant parfois le sens des mots ? Ou d’échanger, de comparer jusqu’à ce qu’une forme de consensus se dégage, qu’une vérité humaine même temporaire, imparfaite, arrive ?

=>Nous espérons que le vieux système devienne caduque, tout simplement parce qu’on en a inventé un autre dans lequel les gens ne sont pas des choses, des outils. Convaincre l’autre, c’est déjà le soumettre. Lui imposer notre vision du monde.