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Villes/Toulouse/Serenite/CR/77 Mars

De NuitDebout
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Atelier de la commission sérénité du 77 Mars (16 mai)[modifier | modifier le wikicode]

La violence concrète, mais aussi la véhémence, la diatribe accusatrice qui n’ouvre ni sur le dialogue ni sur un mouvement de pensée peut faire exploser une AG. La plupart du temps ce n’est pas le fond mais la forme qui dérange : la rupture avec la bienveillance, la volonté de dialogue, d’écoute, de débats. Le conflit n’est pas à proscrire, la contradiction non plus. Conflit et contradictions portent en germe al possibilité de penser plus loin, autrement. En revanche, la confrontation, l’affichage de certitude qui dénie la pertinence de tout autre point de vue ou analyse est stérile. Dans un sens on peut dire que la confrontation et l’affirmation de la supériorité de sa pensée par une personne empêche non seulement le dialogue mais aussi la richesse du conflit d’idées. Mais, pour qu’un conflit soit fécond, encore faut-il savoir pourquoi il surgit et qu’est-ce qu’il révèle. On peut être en colère, blessé... mais quand la diatribe rageuse est récurrente, systématique et se redouble d’une certitude quant à ce qu’on dit, ce n’est plus une colère qui s’exprime, mais le choix d’une posture qui disqualifie son interlocuteur.

Les choix de nuit debout sur la liberté de parole :

Le choix a été fait de laisser le plus de liberté possible à la parole, et aussi aux singularités. Ainsi ne sont pas interdit d’accès à la parole certaines personnes et certains comportements qui dévient ou déraillent d’une manière ou d’une autre. Cette place faite au singularités de personnalités débordantes, est laissée pour autant que le cadre de base est respecté. (temps de parole, non violence des actes) Il faut rappeler avec force que le cadre primordial de Nuit Debout prohibe la violence physique. La volonté est de rechercher, et d’expérimenter, de faire évoluer un cadre ou chacune et chacun sent en sécurité, physique d’abord, mais aussi psychologique et relationnelle ou chacune et chacun peut déployer sa pensée et sa parole sans crainte. Nuit Debout pose comme valeur fondamentales : la bienveillance, l’inclusion, l’accueil, le dialogue, l’absence d’organisation constituée et de groupe de pression. Chacune et chacun parle en son nom et non au nom du organisation, politique, syndicale, religieuse, associative en assemblée ordinaire. En AG de convergence des luttes et des initiative, ou dans des soirées thématiques, des organisations politiques, des syndicats, des associations peuvent être invitées à témoigner de leur expérience, de leurs luttes de leurs analyses... Mais il s’agit d’un cadre précis à des moments choisis collectivement. Chaque personne venant à Nuit Debout est, ou non, engagé par ailleurs dans une organisation, mais elle n’est pas un agent de son organisation dans la cadre de Nuit Debout. Nuit Debout n’est d’ailleurs pas une organisation mais une proposition, un processus, un mouvement qui se dote de moyens pour organiser la possibilité de durer au mouvement lui-même. Le choix de la non-violence et la bienveillance n’a pas pour volonté d’interdire tout débordement. Nuit Debout est d’ailleurs en soi une forme de débordement par rapport au chacun chez soi, on pense et décide pour vous. Mais la volonté de base est que nos débordements soient joyeux et non haineux. Ce qui différencie un débordement positif d’un débordement nuisible ne se décrète pas a priori mais se mesure aux conséquences des actes de paroles. Si une prise de parole suscite de la peur, du malaise au lieu du débat et si ce type de prise de parole et d’effet est récurent, c’est qu’il faut en changer, lui permettre d’évoluer dans sa forme. Les signes pour approuver, désapprouver dire son opposition radicale... ont été crées pour facilité le dialogue entre l’assemblée et les oratrices et orateur et l’équipe d’animation. Généralement, le signe de la maison est sans effet. La personne qui parlant fait voler en éclat le sentiment de sérénité de l’auditoire n’en tient pas compte et continue sur sa lancée. Il faut rappeler à tout un chacun et chacune que savoir écouter et tenir compte de l’expression de l’autre et aussi important que de pouvoir prendre la parole.

Une fois dit tout ça que proposer concrètement qui permette d’asseoir et faire évoluer le cadre de pensée, de parole, d’échanges... de Nuit debout

Réaffirmer que chacune est chacun est garant du cadre.

Considérant que le principe de 2mn de parole pour chaque intervention permet :

  • positivement d’éviter la captation de la parole par une minorité d’orateurs
  • négativement empêche de formuler une pensée complexe et articulée

La proposition serait de ménager des temps différents dans le AG avec un temps de paroles libre de 2mn et un autre temps de parole plus longue sur des thèmes choisis qui permettrait d’entendre des expériences ou des analyse qui ne peuvent être dites en 2mn.

Réaffirmer le refus de toute violence physique dans les rencontres de nuit debout.

Afin de contrôler l’éventuelle irruption de la violence physique, une équipe mixte d’ange gardien pourrait être établie, qui aurait pour fonction de veiller à la résolution des situation de violence et s’accorderait sur ses modes opérationnels.

Éviter que l’émergence d’un conflit dérape en confrontation stérile, et permettre au contraire qu’il soit la source d’une plus grande richesse de pensée et d’élaboration.

Il a été proposé d’ajouter un binôme aux équipes d’animations. Ces personnes auraient un rôle de conciliateur pouvant proposer un temps de pose pour enrayer la confrontation et proposer un modalité de résolution immédiate – par un temps d’analyse ou une intervention plus poétique ou clownesque ou autre chose qui ne nie pas la situation mais en fasse une occasion de d’enrichissement de tous et toutes.

Pour perpétuer le cadre le plus accueillant possible – notamment pour les nouvelles et nouveaux venus, il faut veiller chaque soir non seulement à réexpliquer les gestes mais ce qu’est le cadre et l’éthique de Nuit Debout.

Permettre à la pensée et à l’intelligence collective de se déployer.

Pour cela, au lieu d’ouvrir la rencontre par une parole libres. Un temps de rappel de point clés de ce qui s’est dit ou proposé, voté la veille pourrait se faire. De même que la restitution des ateliers pourrait se faire le lendemain de leur tenue.