Bienvenue sur le wiki de Nuit debout, nous sommes le 2986 mars.




Villes/Toulouse/Serenite/CR/78 Mars

De NuitDebout
Aller à : navigation, rechercher

Atelier de la commission sérénité du 78 Mars (17 mai)[modifier | modifier le wikicode]

L’assemblée du 17 mai a montré combien l’expérimentation de modalités nouvelles de gestion-résolution des tensions préconisée par l’atelier sérénité de la veille mériteraient d’être essayées.

L’atelier qui s’est déroulé ce 17 mai prolonge cette réflexion avec la double tentative de prolonger et d’affiner :

  • la réflexion entamée
  • formuler des propositions pratiques à expérimenter et améliorer après un phase de mise en œuvre.

Deux aspects de la « sérénité » sont à distinguer :

  • La sérénité « interne » en situation de rassemblement sur la place du capitole
  • La sérénité « en situation » d’action extérieure. (anticipation-gestion de la sécurité des personnes lors des évènements à venir.

Seul le premier aspect a été abordé au cours de l’atelier, le second devra être penser à un autre moment.

Le déroulement de l’assemblée a constitué le point de départ des réflexions et le support de propositions concrètes.

Constats formulés sur le déroulement :

La tribune et l’équipe d’animation ont été débordé par les tensions et émotions qui ont traversées l’assemblée.

Le moment du vote a été particulièrement chaotique.

Éléments d’analyse de la situation :

L’équipe d’animation était constituée de personnes ayant peu d’expérience de l’animation d’AG.

La décision que deux facilitateurs ayant une pratique et une connaissance des règles adoptées et des modalités de gestion des moments tendus assiste le binôme modérateur n’ayant pas été mise en œuvre, explique en partie que l’équipe d’animation ait pu être débordée.

Les moments de votes sont des situations propices aux tensions et aux manipulations.

Voter sans arrêt empêche de penser

Actuellement toute personne peut soumettre au vote immédiat une proposition qu’elle seule à élaboré. Le vote précipité – immédiatement pose comme résolu quelque chose qu’on a pas pensé et réfléchi collectivement. Les enjeux, les conséquences, la pertinence de la proposition ne sont pas soumis à débat réfléchi en situation de vote immédiat.

Le groupe pose un certain nombre de questions :

  • Quels seraient les conditions d’un vote non manipulatoire ?
  • Faut-il tout voter ?
  • Faut-il voter chaque jour ou dédier des temps particuliers dans la semaine ?
  • Quelles étapes de pensées et d’appropriation des propositions et de leurs enjeux doivent précéder le moment du vote ?
  • Comment permettre une formulation claire pour tou-te-s des propositions ?

La situation de grand collectif est propice au phénomène d’hypnotisation de la foule qui tend à former une seule identité émotionnelle.

Il faut rappeler et conforter les rôles de modérateurs/trices, facilitatrices/teurs. La tribune ne peut être envahi. Les animatrices/teurs doivent être protégées dans leur fonction.

Différents type de situation de tension-confrontations peuvent être distinguées :

Conflit sur le fond / conflit de formes

La médiation de tension sur le fond et sur la forme et selon l’objet du conflit sera différente :

Trois cas de figure de conflit peuvent être distingués :

  • Conflit à dimension interpersonnelles
  • Conflit à dimensions sociétale portant sur la variation des valeurs individuelles
  • Conflit à dimension sociale qui dépasse les valeurs personnelles et concerne la communauté)

Propositions :

Ajouter au signe préexistant un signe « ça mérite débat », symbolisant la rupture de lien social et le besoin d’une phase de médiation pour retrouver les conditions du dialogue constructif.

Dès qu’un débordement tendant à fixer une tension pouvant dériver en confrontation stérile est perçu les personnes qui perçoivent ce malaise peuvent faire ce nouveau signe.

Dans cette situation, dès que l’équipe d’animation reprend ce signe, il y a un temps de rupture du cours de l’assemblée. La personnes dédiée à la sérénité de l’équipe d’animation explique à l’assemblée qu’il est nécessaire qu’un groupe s’isole pour penser ce qui ce passe et proposer après 10 ou 15 mn d’échange de formuler une analyse de situation et une proposition de résolution de la situation- conflictuelles.

L’idée est de :

  • ne pas évacuer le problème qui se pose mais restaurer des conditions de pensée sereines ;
  • proposer des formulations de ce qui pose problème et tensions ; reformuler les contradictions sous-jacentes pour permettre le débat et le passage de la confrontation stérile à la contradiction fertile ;
  • ne pas juste dire on se calme et adopter un attitude condescendante vis-à-vis de des personnes sous tension. Mais arriver à penser à chaud de manière moins émotionnelle ;

Concernant les votes :

La méthode des votes doit être explicite et claire pour tou-te-s ;

Le vote dans nos imaginaires et nos tripes a une dimension sacralisée qui met peu ou prou sous tension. Il faut dédramatiser ce moment. Dans ces modalités le vote est en soi un dispositif de confrontation entre les personne qui sont pour « pour » et celle qui sont « contre » une proposition. Une manière de dédramatiser est de :

  • ne pas soumettre non des « décisions » mais de proposer des expérimentations ;
  • d’orienter les débats sur les enjeux des propositions émises et sur les améliorations de la propositions et les possibilités de diversification de celles-ci.
  • ne pas penser en terme de révocabilité des décisions mais en terme d’évaluation et d’amélioration des expérimentations.

De cette manière on passe d’un paradigme de la confrontation à un paradigme de l’élaboration d’expérience et d’intelligence collaborative. On tente des choses on voit ce qui marche, est intéressant ou stérile on améliore et laisse ce qui ne fonctionne pas.

Un rendez vous est proposé demain matin pour clarifier les modalités pratiques des propositions émises.