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Villes/Tournai/Rassemblement du 21 avril

De NuitDebout
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Compte-rendu de la Nuit Debout Tournai 2ème édition[modifier | modifier le wikicode]

21 avril 2016

Première partie[modifier | modifier le wikicode]

Rédaction Aude
(Désolée d’avance pour les propos mal rapportés, les oublies, incompréhensions, etc. Je me suis permise de regrouper certaines idées liées pour assurer une cohérence à l’ensemble ; changements chronologiques minimes néanmoins)

Vers 19h, ce jeudi 21 avril sur la place de l’évêché, nous commençons la ND. On demande un rapporteur et je me propose. Nous commençons par faire un récapitulatif de la ND de dimanche.

Il est rappelé que le mouvement de la ND a démarré avec la loi El Khomri liée à la destruction du règlement de travail ; loi qui est aussi en route en Belgique (cfr Loi Peeters et ses 45 heures, contrats d’essai). L’assemblée soulève l’importance de discuter de choses concrètes, d’actions. Certains appellent à un boycott en soutenant que c’est la seule façon de travailler (boycotter les produits Monsanto, enlever son argent des banques). Il s’agit d’agir.

Le fait de se tourner d’un coup uniquement vers la consommation locale sans passer par les entreprises paraît difficile et pourrait entrainer s’il était possible des pertes d’emploi. On souligne l’importance d’élaborer, de l’action collective et de la discussion. Plusieurs participants indiquent que nous sommes tous dans le même bain, « en retard » et « menés en bateau » par les politiques qui savent qu’un changement est nécessaire mais n’osent pas le dire, notamment pour des questions d’argent.

On dérive ensuite sur la place du TRAVAIL. Il est rappelé que si on diminue les heures de travail des employés, alors il y a plus d’emplois créés. A l’inverse, si le nombre d’heures est augmenté, alors les employeurs peuvent forcer des conditions mauvaises sur le travail. (cfr loi Peeters et 45h → que contient-elle exactement ? d’où l’importance de s’informer pour pouvoir réagir).

On se demande ensuite si « on existe juste par le travail » ? Les notions d’allocation et de revenu universel(le) sont posées. Il s’agirait de deux écoles différentes où dans un cas, l’argent donné est substitué aux allocations sociales (et servirait de raison pour supprimer toutes les aides) tandis que dans l’autre d’autres revenus sont aussi possibles sur base de critères. La notion de « salaire à vie » est aussi mentionnée: des barèmes, des tâches par lesquelles tout le monde doit passer, l’argent gagné par les entreprises qui va dans des caisses communes où l’allocation des budgets est décidé ; idée que l’argent appartient à tout le monde et ne fait que circuler.

On revient sur la Loi Peeters : passage de 38 à 45h pour un même salaire avec une annualisation (quota d’heures sur l’année), qui permet une plus grande flexibilité et dans laquelle les patrons évaluent eux mêmes s’il y a ou pas surcharge de travail. L’importance de la réflexion face aux lois du travail et pour la protection es plus faibles est soulevée. On relève aussi les fonctionnements différents qu’il peut y avoir entre PME et grandes entreprises.

On se demande ensuite quelle MARGE d’ACTIONS on a, comment se situer par rapport à des problèmes fédéraux ou s’il vaut mieux se situer par rapport à des problèmes locaux. Le changement se passe d’abord dans la tête, il ne s’agit pas de se victimiser et de savoir que celui ci passe par nous (achats, productions, partage de connaissances/savoirs-faire/compétences, etc). Il est important de fonctionner différemment. Si tout le monde fait ce qu’il aime, on est dans une optique de partage, de transmission, de motivation. Exemple du film « Demain » avec le patron lillois où les actionnaires ne gagnent pas d’argent et la différence de ratio de salaire est de 1 à 4.

Le cas concret et local de l’élargissement de l’Escaut est donné. Cela a été décidé d’un point de vue fédéral voire européen et cela indique bien un point de tension entre le local et les échelles plus grandes. Tout se tient donc. Il n’y a pas besoin d’exclusive, les choses s’imbriquent. Il y a beaucoup de petites alternatives locales mais qui n’empêchent cependant pas les multinationales de tirer avantage de leurs employés. Il est important de s’engager individuellement dans le local mais nous avons tous une responsabilité dans l’universel ; on a le droit de dire, c’est un pouvoir.

Quid en terme d’action ? Comment s’organiser si on se positionne par rapport au fédéral ? Importance du réseau et du lien avec les autres ND. Mais ce qui est fait localement portera ses fruits dans la durée. Il est important d’être en connexion avec d’autres groupements et d’être en nombre. Cependant certaines actions ne semblent pas être concrètes (e.g. enlever l’argent des banques). On souligne qu’il faudra peut être que la crise s’aggrave encore pour forcer les gens à bouger.

Le fait qu’on soit rassemblé doit nous amener à des questions : pourquoi sommes nous ici ? Que voulons-nous ? Comment atteindre cela ? Besoin de questions concrètes à partager, de points de communs et de divergences. L’assemblée voit la ND comme un marathon et non pas un sprint, d’où l’importance du long terme, peut être même plusieurs années, avec l’espoir d’un « agora » avec comme but d’échanger, d’améliorer et d’éveiller l’esprit critique. Mais s’agit il de lutter contre le système et se battre ou de construire au contraire quelque chose ? Par où commencer ? On propose « à petite échelle » et « par le partage ». Pourquoi sommes nous là ? Du fait qu’une conscience de l’état de fait, dans un processus d’information. Cela commence par du local et par conscientiser les autres. Cela prendra du temps. Il est soulevé que le chaos arrivera mais qu’il est nécessaire pour laisser place au calme.

Ces deux penchants intéressants soulèvent la question de faire des groupes. D’un côté pour réfléchir à construire, conscientiser et veiller à la pérennisation et de l’autre des actions locales qui par percolation aboutiront à des choses de plus grande ampleur. Ces côtés sont complémentaires. Importance du partage, de l’action au local, de prendre connaissance des informations et de les valider.

On soulève ensuite l’état de la planète comme gros problème. Vu qu’il s’agit d’un thème encore différent, on se demande s’il faut créer des sous-groupes ou plus limiter le temps de parole par thème afin que tout le monde puisse participer. Possibilité aussi de créer des sous-groupes dans l’action. On repart vers des exemples concrets : être présent au conseil communal par rapport au vote de l’élargissement de l’Escaut, prendre une carte New B, aider les coopératives…

Il est soulevé que le fait de se réunir et de manifester son désaccord est déjà une action en soi.

Après la pause (dégustation du bon thé et des bonnes petites choses à manger, merci ☺), on se pose la question de l’ORGANISATION et de la transmission de l’information. Un forum va être mis en place, les informations circuleront par Facebook, des affiches seront placardées. Tout le monde est encouragé à inviter d’autres aux rassemblements et à informer ceux qui n’ont pas Facebook. A l’avenir, chacun est encouragé à prendre son gobelet. Gru est responsable matos. Pour faire d’autres affiches, de la peinture est disponible chez Kevin, il y a aussi des pochoirs et de la colle chez deux autres nuitards. Il est décidé de traiter d’une thématique à la fois et de limiter le timing. On rappelle l’importance d’être bien informé et pertinent quand on discute et de s’informer pour les prochaines fois. On énumère brièvement les compétences de différentes personnes dans l’assemblée. On peut agir ici et cela peut avoir des répercussions plus haut. On note aussi que les petites actions sont importantes mais qu’il faut aussi se montrer pour faire parler de nous, et pas qu’une fois. On rappelle l’idée de mettre des affiches sans dégrader le milieu et l’importance d’un compte-rendu afin d’assurer une transparence absolue. L’action peut aussi passer par la signature de pétitions et l’information dans des écoles.

On aborde le thème du TTIP/TAFTA avec l’envie d’actions à définir. Le TAFTA est lié à une harmonisation des lois pour permettre de retrouver les produits des entreprises partout. Le TAFTA est une menace car les entreprises pourraient attaquer les états si les lois ne leurs plaisent pas (sur la concurrence par exemple, cfr anti-OGM et Monsanto). Des actions ont été réalisées par différents organismes (occupy, etc…) sur Tournai et il a été votée à l’unanimité au conseil communal de faire de Tournai une commune où le traité n’est pas d’application. Une septantaine de communes ont fait pareil mais il faut se rappeler qu’il ne s’agit que d’une « mention de bonne intention ».

Le TAFTA a effectivement des prérogatives au dessus des états. Si on pense à la culture subventionnée en Europe, cela pourrait engendrer des réclamations/procès de réalisations américaines pour concurrence déloyale. Ce traité est aussi « opaque » : les documents sont à consulter à un endroit précis, dans un temps imparti, sans pouvoir en prendre des photos. Il est en route depuis 1997, surnom de « traité Dracula ».

On mentionne ensuite le TISA, négocié pour l’instant, qui permettrait d’assouplir les lois pour les banques. Le TISA est pareil au TAFTA mais il concerne une privatisation des services (publics tels que le transport, bancaires, etc). Ca formerait une super structure au dessus des gouvernements pour les influencer. Il est conseillé de se renseigner sur l’ALENA (même principe mais entre USA, Mexique et Canada) et les nombreux procès remportés par les USA. Ce traité constitue un gros risque pour nous.

Durant cette discussion sur le TTIP/TAFTA et TISA, on parle brièvement du dumping social. On rappelle que le fait d’être belge est un ticket gagnant et que l’endroit de naissance influe sur nos chances d’avoir un « bon » ticket. La misère mondiale est aussi liée à notre mode de consommation et l’aspect de la responsabilité des états est mis sur le devant. C’est en soi dur de fixer un seul sujet et de s’y limiter dans une assemblée car tout se tient et il y a beaucoup de dommages collatéraux (migrations, délocalisations, etc).

(Je dois partir et Benjamin prend le relais comme rapporteur)