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De NuitDebout
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Dimanche 14 août

Synthèse : Matthieu, Sophie, jmv

Synthèse des échanges de la Commission Communication – médias. Version 1[modifier | modifier le wikicode]

Quelques considérations générales[modifier | modifier le wikicode]

Parfois décriée comme faisant partie de « leur » monde, la communication est pourtant fondamentale pour le mouvement. La frontière entre communication interne et communication externe n'est pas nette. Les deux sont étroitement interdépendantes, et ne peuvent être cloisonnées. Au point où en est arrivé le mouvement, la priorité est à l'amélioration de la communication interne, entre les collectifs locaux... ce qui n'est pas sans incidence sur la communication externe « nationale ».

La parole est le premier outil de communication, dont l'écrit est un dérivé. Ne pas oublier les autres formes d'expression, notamment le dessin.

Communiquer implique un émetteur et un récepteur. Lorsqu'on communique, ne pas oublier de prendre en compte les récepteurs supposés et d'adapter son message à ceux-ci pour être compris.

Hormis le cas particulier des comptes "nationaux" Facebook et Twitter, les développements ci-dessous sont essentiellement des propositions pour améliorer l communication, et n'ont pas de valeur prescriptive.

Communication interne[modifier | modifier le wikicode]

Synthèse des échanges[modifier | modifier le wikicode]

La communication interne s'adresse aux personnes actives dans Nuit debout, celles et ceux qui militent par les actes.

L'enjeu de la communication interne est de diffuser les informations pertinentes, et de permettre d'organiser la réflexion (textes, propositions, positionnements) et de préparer et coordonner des actions.

De nombreux outils numériques de coordination « nationale » coexistent déjà, et de nouveaux projets voient le jour régulièrement. Beaucoup de ces outils sont peu utilisés. La recherche des outils les plus performants ne doit pas masquer la réflexion sur les contenus pertinents à produire et partager.

Par ailleurs, un outil de vote en ligne manque actuellement pour permettre de prendre des décisions en nombre et à distance.

Les différentes personnes proposant de nouveaux outils numériques sont invitées à se rapprocher de la commission communication numérique, organisatrice du Hackaton qui visait à mettre en place un outil global intégrant les différents moyens de communication.

Le mouvement ND a ceci de paradoxal qu'il est « contre le système », mais n'existerait pas sans les réseaux sociaux. Pour autant, il n'a pas fallu attendre ceux-ci pour s'organiser, et peut-être devons-nous apprendre à les dépasser et à réapprendre à nous en passer en privilégiant notamment la communication « humaine », par groupes de travail avec des personnes identifiées. C'était notamment l'enjeu de ces rencontres : se connaître, établir le contact pour travailler ensemble.

Propositions[modifier | modifier le wikicode]

  • Formations aux outils numériques
  • Audit/bilan de l'utilisation des outils existants (site, wiki, comptes nationaux sur les réseaux sociaux)
  • Création de "Mouvement de mars" : plateforme internet en gestion partagée, conçue pour rendre accessibles les nombreux travaux présents sur le wiki, et en particulier les exigences formulées par les collectifs Nuit debout.
  • Déploiement de l’outil communiquer le 31 août (présentation le 3 et 4 septembre sur les places (a confirmer)) \
Communecter est un outil de mises en relations du bien commun et des initiatives ! Pour caricaturer vous pouvez imaginer communecter comme un Linkedin ou Viadeo pour commissions et villes ND. Mais pas que : associations, collectifs, et toutes initiative pour construire un monde meilleur peuvent y être présententé et contacté.
Jusqu’à maintenant, le réseautage au sein de ND se faisait par relations affinitaires. L’outil va nous permettre de passer outre cet entre-soi et rendre visible les actions et actifs jusque-là inconnus si nous n’avions pas croisé la bonne personne au bon moment.
Cet outil fait par des actifs de NuitDebout est donc un bien commun, encore tout jeune il demande qu'a être construit ainsi, en commun !
  • Et surtout, surtout, poursuite du renforcement de la communication "humaine" !

Outils[modifier | modifier le wikicode]

Agoras publiques, wiki, courrier, téléphone, mail, telegram, Facebook, Twitter, tags, signaux de fumée, framavox, machine à café...

Communication externe[modifier | modifier le wikicode]

La communication externe recouvre les messages à destination des sympathisants et du grand public. Elle vise à mobiliser et faire passer des messages, augmenter la visibilité et l'impact de nos actions, faire connaître nos positions, exigences, etc. Elle joue un rôle crucial, en cela qu'elle contribue grandement à fixer l' « image » du mouvement dans l'esprit du public, et qu'elle influence notre capacité à mobiliser ou non (ainsi des nombreuses personnes ayant témoigné avoir rejoint Nuit debout après avoir vu ce qui se passait « à la télé » ou « sur internet »).

Il s'agit d'une parole publique. Hormis les cas de l'action de rue et des automédias elle passe essentiellement par les médias traditionnels, ainsi que par les réseaux sociaux en cas de « buzz ». De nombreux participants de ND expriment leur défiance, voire leur hostilité, envers les médias, leurs craintes des journalistes supposés malhonnêtes. D'autres jugent cette question secondaire, et pensent que seul le bouche-à-oreille ou la puissance virale fonctionnent réellement. Certains rappellent que ni tous les médias, ni tous les journalistes ne sont à mettre dans le même panier, et que certains sont « de notre côté » ou en tous cas neutres.

Stratégies de communication[modifier | modifier le wikicode]

Il ne faut pas chercher à communiquer à tout va, mais en priorité faire et produire. Le recours aux médias doit être modéré, et utilisé uniquement sur ce qui a été fait ou lorsqu'on a quelque chose à dire. Éviter de répondre sur leur terrain (en se positionnant sur les « violences », par exemple), mais les contraindre à venir sur le terrain qu'on a choisi.

L'image de Nuit debout qui est actuellement partagée dans le grand public est floue et a été parasitée par le matraquage médiatique, notamment sur les « casseurs ». Il y a donc un véritable travail de refondation à mener. C'est notamment l'objet du texte commun en cours d'élaboration par des participants de la commission « Contours de Nuit debout ».

A propos de la communication externe, la crainte de la centralisation est beaucoup revenue dans la discussion. Mais la centralisation est impossible, car Nuit debout n'existe pas, donc personne ne peut revendiquer de s'exprimer au nom de Nuit debout. Chaque collectif, local ou thématique, dispose de son autonomie, et l'essence même du mouvement, qui est de libérer la parole publique, nous incite à encourager le pluralisme des idées et des moyens d'expression. Nous devons cependant être à même de nous retrouver dans certaines positions fortes explicitement partagées, et sur des actions coordonnées, au risque sinon de n'être qu'un collage de collectifs sans identité réelle et sans vie interne.

Si le recours aux médias n'est pas systématiquement écarté, dans quel cadre entrer en relation avec eux ? Quelle légitimité ?

La commission propose que soit reconnu aux personnes impliquées dans des projets ou actions le droit de communiquer sur ceux-ci, au nom du groupe « se revendiquant de Nuit debout ». Cela reviendrait à reconnaître ou réaffirmer dans le même mouvement qu'il n'y a pas de leaders et pas de hiérarchie à Nuit debout, mais que l'horizontalité totale est impossible, la légitimité venant de l'implication dans tel ou tel projet ou action.

Les participants à la commission réitèrent leur refus d'une spécialisation et d'une personnalisation excessive de la communication, et rappellent l'attention qu'il faut porter en permanence à la question des egos. Ils encouragent les collectifs locaux à faire vivre autant d'outils et supports que possible, pour faire vivre le pluralisme au sein de Nuit debout.

Les médias peuvent être utiles pour amplifier un message, mais les participants à la commission considèrent qu'à long terme, la communication la plus efficace reste l'action de rue, agoras publiques, porteurs de paroles, comme l'action menée le matin même sur le marché. C''est donc avant tout sur ce type d'action que les efforts des collectifs doivent porter.

Le cas des réseaux sociaux[modifier | modifier le wikicode]

Utilité des réseaux sociaux numériques[modifier | modifier le wikicode]

Certains participants gérant les comptes de leur collectif sur les réseaux sociaux ont exprimé leur dépit de ne pas toucher plus de monde avec ces outils. Or, ces outils sont avant tout à usage interne, à destination des militants et sympathisants, d'où le nom de « page communautaire ». Seules les publications qui font un « buzz » en étant largement partagées porteront au-delà du cercle des sympathisants. Facebook et Twitter sont donc à cheval entre communication interne et communication externe.

Le problème des comptes "nationaux" Facebook et Twitter[modifier | modifier le wikicode]

Constat[modifier | modifier le wikicode]

La gestion des comptes nationaux Facebook (FB) et Twitter a fait l'objet d'une longue discussion, et le sujet sera revenu sur la table jusqu'à la fin du week-end. Contrairement à d'autres outils en gestion partagée, les comptes Facebook et Twitter nationaux sont la propriété d'une société de communication, que les deboutistes parisiens appellent le "Media Center" (MC). Leur gestion a fait, et fait toujours, polémique - pour ceux que de telles questions préoccupent.

Les principaux reproches qui sont adressés aux membres du MC de la part de deboutistes parisiens sont :

  • de ne pas faire suffisamment le lien avec ce qui se passe place de la République,
  • de faire écran avec les personnes qui cherchent à contacter le mouvement via Facebook,
  • d'utiliser les comptes pour faire la promotion de leurs autres services privés.

Des tentatives de modération ont déjà été tentée, apparemment sans succès. La situation semble avoir donné naissance à des inimitiés tenaces, et a été source de tensions entre certains des participants aux rencontres.

Des deboutistes d'autres collectifs ont témoigné de leur incompréhension de l'usage minimal et pas toujours pertinent qui est fait des comptes nationaux, et de l'absence systématique de réponse aux sollicitations et aux messages. Il a été également déploré la sur-valorisation des rassemblements ND à l'étranger par rapport à l'essaimage national, et l'importance uniquement quantitative qui a été donnée à l'expansion de ND en régions, comme s'il ne se jouait rien d'important ou d'original sur les places de « province ».

Ces outils, ayant en premier lieu un usage communautaire, devraient avoir pour première fonction de mettre en lumière ce qui se joue d'original dans chaque collectif, et à une échelle plus large, ce qui fait commun dans le mouvement. La gestion des comptes devrait pour se faire être ouvertes à des deboutistes de collectifs locaux.

Proposition[modifier | modifier le wikicode]

Ne connaissant pas les tenants et aboutissants des problèmes entourant la gestion des comptes nationaux, mais reconnaissant que leur usage actuel pose question, les participants de la commission proposent qu'un travail de bilan de la gestion de ces outils soit annoncé et ouvert à toutes les contributions. L'exigence d'une gestion partagée des outils communautaires sera également rappelée. Suite à ce bilan, nous prendrons contact avec l'équipe qui gère les comptes nationaux, pour leur faire part de nos remarques et attentes, et voir s'ils sont ouverts à des évolutions. Ce bilan participatif portera sur tous les outils nationaux, et pas seulement les outils du "MC" (Facebook et Twitter).

Quelle serait notre légitimité à mener ce bilan ? Participant à un mouvement horizontal, chacun est légitime à mener la critique de nos modes d'action. Collectivement, nous avons la légitimité, fragile mais réelle, de personnes qui nous associons pour essayer de donner forme à notre action collective. La forme que prend notre communication est essentielle, et il est contraire aux principes du mouvement que celle-ci soit déléguée à une équipe.

Quelle que soit l'issue de ce travail, il restera toujours la possibilité de créer de nouvelles pages, l'essentiel étant d'avoir un outil communautaire efficace. Ces outils pourraient être ceux créés autour du site « Mouvement de mars » (cf plus haut), dont la vocation est justement de rendre visible le travail des collectifs locaux.

Le cas des fanzines, gazettes, automédias[modifier | modifier le wikicode]

La critique du journalisme tel qu'il s'exerce actuellement fait partie des fondamentaux de Nuit debout. Sont notamment mis en cause le régime de propriété des médias et les conditions de travail des journalistes "de la base", qui aboutissent à généraliser des informations biaisées sur les mouvements sociaux, mettant l'accent sur le sensationnel. L'une des manières de remédier, même modestement, à cet état de fait, est de produire notre information, de mettre nos mots et nos images sur les expériences que nous vivons.

Plusieurs membres de la commission participent chez eux à des expériences d'automédias, papier ou radio, et sont venus pour échanger à ce propos. Le sujet n'a pu être abordé, faute de temps. L'équipe de « Ouest Torch' » (OT), à Rennes, qui possède une expérience et un savoir-faire certains, rappellent qu'ils sont disponibles pour échanger sur les tentatives de journaux locaux, et partager quelques unes de leurs recettes. Ils proposent également de mutualiser l'outil OT, inspiré du « Ouest-France », avec les villes situées dans le périmètre de diffusion de ce journal (Bretagne-Normandie-Pays de la Loire). Cette mutualisation peut prendre plusieurs formes : écritures d'articles locaux pour Ouest Torch, sa diffusion sur vos marchés.

Contact : ouestorchfab@alouest.net

Télécharger les anciens numéros de Ouest Torch sur le site, ici

Propositions[modifier | modifier le wikicode]

  • Référencement des automédias existant
  • Mutualisation, échanges de savoirs

Sécurisation des données[modifier | modifier le wikicode]

Des participants souhaitaient échanger sur la sécurité des données, ce qui n'a pas été possible faute de temps. Des ateliers de sécurité informatique sont déjà proposés dans certaines villes, ou seront organisés à la rentrée. Peut-être les collectifs n'ayant pas dans leur entourage de personnes compétentes sur ce sujet peuvent-elles le faire savoir, et inviter chez elles des militants pouvant apporter leurs compétences ?

Un des participants, un ancien trotskyste, a partagé son expérience. Il explique que tout est public, et que le militantisme anonyme sous pseudo tel qu'il se pratiquait dans les 70's n'est plus possible. Ce nouveau paradigme est à prendre en compte : ne pas avoir peur de tout faire au grand jour.